Dunkerque | Sursis pour la mère et son compagnon accusés de violence et agression sexuelle sur ses deux filles
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 25/09/2023
- 15:53
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À la barre du tribunal, la maman déclare :
« J’ai pris des claques par mes parents et je n’en suis pas morte. »
Ces paroles prononcées lundi, à la barre du tribunal de Dunkerque, sont celles de N.P., une maman de 59 ans, accusée de violences et d’agressions sexuelles sur ses filles. Elles sont aujourd’hui âgées de 16 et 17 ans, et sont placées en famille d’accueil depuis 2019.
Ces paroles sont celles d’une femme pour qui le martinet et les coups de ceinture de la part de son père paraissaient normaux à l’époque, « quand j’étais jeune ».
Ces paroles sont celles d’une femme qui ne comprend pas que des fessées puissent être considérées comme des violences, et que caresser la poitrine de ses propres filles, adolescentes, est une agression sexuelle.
L’instruction de cette affaire a débuté suite à une question toute simple posée par une assistante familiale à Caroline*, l’aînée des deux sœurs :
« Pourquoi tu ne restes pas plus longtemps dans ton bain ? »
La jeune fille fond en larmes :
« C’est la faute de ma mère, quand je prenais un bain, elle me caressait les seins à pleine main »
Lundi, à la barre, Caroline pose une question à sa mère :
« Maman, pourquoi tu as fait comme papa avait fait ? »
On devine un passé douloureux. Une dénonciation d’attouchements sexuels par le père a été faite en 2013. Laetitia*, la sœur de Caroline, évoque des attouchements sexuels similaires.
Prison avec sursis probatoire
Jusqu’à la fin de l’audience, la maman n’aura aucune petite marque d’amour pour ses filles qui se tiennent à quelques mètres d’elle.
Juste un sanglot accompagné d’un « peut-être que je les ai tripotées par inadvertance » qui fait bondir la présidente :
« comment on peut faire cela par inadvertance ? »
Les deux jeunes filles évoquent aussi des violences de la part de leur mère et de son compagnon, R.J. aujourd’hui âgé de 58 ans, entre décembre 2014 et décembre 2017.
Il est question de coups de ceinture et de sandalette et de lancer de ciseaux. Elles auraient aussi été enfermées dans un cabanon, à l’époque où les prévenus fréquentaient un camping de Steenvoorde.
R.J. reconnaît en partie :
« Des fessées, elles n’en ont jamais eu beaucoup. Ma compagne me demandait de les déculotter et de les fesser avec la main. C’était quand elles ne lui obéissaient pas. Moi je le faisais. »
Le tribunal a condamné la mère à une peine de deux ans de prison avec sursis probatoire, et au retrait de l’exercice de l’autorité parentale sur ses deux filles. Son compagnon de l’époque écope d’un an avec sursis simple.
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