Bergerac | Un pédocriminel exhibitionniste jugé irresponsable
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 10/12/2024
- 12:16
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Les familles des deux victimes sont venues assister à l’audience, pour comprendre.
Ce soir du 3 octobre dernier, l’homme de 41 ans qui se tient à la barre a agressé leurs filles à quelques heures d’intervalles.
Il est d’abord entré dans une maison du Périgord Noir.
Il est passé par la baie vitrée avant de monter à l’étage dans la chambre de la petite dernière âgée de 12 ans.
Là, totalement nu, il s’est mis à lui toucher les pieds.
À l’audience, le quadragénaire n’en garde qu’un “souvenir vague”.
Il explique avoir été guidé “par des voix”
À l’époque, il ne prend plus ses médicaments pour sa schizophrénie paranoïde pour laquelle il est soignée depuis près de 20 ans.
“Les voix étaient revenues, de plus en plus fortes”.
“Que vous disaient les voix quand vous étiez dans la chambre ?”, demande l’avocat des parties civiles pendant le procès, “des choses pas bien, de la violer”, répond l’homme, le regard absent à cause du traitement qu’il suit désormais depuis qu’il est incarcéré.
Un SMS pour alerter ses parents
Ce soir du 3 octobre, la petite fille de 12 ans s’est réveillée en pensant que c’était sa mère ou son père.
Terrifiée en se rendant compte qu’un homme rampe devant son lit complètement nu, elle est quand même parvenue à envoyer un SMS à son père qui dort très peu pour le prévenir.
Il est descendu et le bruit a provoqué la fuite du quadragénaire.
Quelques heures plus tard, il a pris le train en Dordogne.
Dans le wagon, il s’est masturbé devant une adolescente de 17 ans.
C’est en fin de journée qu’il est interpellé par les gendarmes.
La petite fille de 12 ans n’est pas présente au procès, c’est trop dur.
Depuis l’agression, elle ne dort plus seule la nuit et ses parents ont entrepris de protéger la maison dans laquelle ils vivent dans cette commune du Périgord Noir.
La deuxième victime, l’adolescente agressée dans le train, est là, entourée de ses parents et accompagnée par l’association France Victimes.
“Que vous disaient les voix dans le train ?”, demande le président du tribunal.
“Que celle-ci était pour moi”, répond le quadragénaire qui décrit des pulsions.
À ces mots, la jeune fille aux longs cheveux brun quitte la salle en larmes.
Elle attendait des excuses et des explications, mais l’homme qui lui tourne le dos en est incapable.
Il déclare être désolé, mais affirme aussi qu’il est malade, qu’il a tenté de résister, mais que les voix montaient crescendo.
Pénalement irresponsable
L’expert psychiatre qui l’a rencontré avant le procès estime qu’il était en crise le jour du 3 octobre dernier et qu’il n’est pas pénalement responsable de ses actes, c’est-à-dire qu’on ne peut pas le condamner à une peine de prison.
Le quadragénaire a déjà été condamné cinq fois pour avoir consommé de la drogue et pour des exhibitions sexuelles à Bergerac à deux reprises.
Le procureur a rappelé le droit français et “qu’on ne jugeait pas les fous”.
Il a demandé à ce qu’il soit interné d’office dans un hôpital psychiatrique et qu’il n’ait plus le droit de se rendre aux domiciles des victimes, ni dans la commune du Périgord Noir, pendant les cinq prochaines années.
Des réquisitions qui ont été suivies par le tribunal correctionnel de Bergerac qui l’a reconnu coupable et qui a demandé son hospitalisation sous contrainte dans un service psychiatrique.
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