Bergerac | Condamné pour des propositions sexuelles à de jeunes garçons

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Je m’ennuie…
À la barre jeudi 13 mars, le jeune homme de 23 ans a eu du mal à expliquer ses demandes à des garçons de 12 et 14 ans, dont il était le surveillant

Un homme de 23 ans comparaissait, jeudi 13 mars, devant le tribunal correctionnel de Bergerac pour avoir envoyé des propositions à caractère sexuel, via des messageries électroniques, à deux élèves d’un collège où il était surveillant.

Les faits retenus se sont déroulés entre le 1er janvier et le 20 février 2024, alors qu’il effectuait son service civique dans un établissement de Dordogne.

Au premier, un garçon âgé de 14 ans au moment des faits, il avait envoyé une photo de lui en caleçon, accompagnée du message « Je m’ennuie » et lui avait demandé d’envoyer des images de son sexe.

Avec le second, âgé de 12 ans, il avait échangé des photos à caractère sexuel et des caleçons et lui avait proposé de se masturber « entre potes ».

Il a été exclu de l’établissement après que les victimes ont dénoncé les faits.

« C’est ignoble »

À la barre, le prévenu a eu du mal à expliquer ses actes, jurant qu’il n’a jamais eu l’intention d’aller plus loin que l’échange de messages.

« À ce moment-là, je n’étais pas dans une position d’adulte », dit-il.

Au sujet de ses actes :

« C’est ignoble ».

Et à l’adresse des victimes :

« Je suis sincèrement désolé d’avoir gâché leur vie et celle de leur famille. Je n’aurais jamais dû faire ça. »

Le rapport d’expertise dressé par un psychiatre dessine

« une personnalité fragile et immature » et une « altération [du discernement] du fait de troubles maturatifs ».

« Inconséquence et immaturité flagrante », c’est aussi ce que relève la magistrate du parquet. Pour elle, « la question des soins psychologiques est fondamentale ».

Prison avec sursis

L’avocate du prévenu aussi a plaidé l’immaturité et s’est interrogée sur l’existence de traumatismes d’agression sexuelle antérieure chez son client.

L’homme a été reconnu coupable et condamné à 12 mois de prison avec sursis avec obligation de suivre des soins psychologiques et de travailler.

En outre, il a interdiction d’entrer en contact avec les victimes et d’exercer une activité en lien avec des mineurs pendant deux ans.

« Vous avez besoin de soins », a conclu le juge à l’annonce du délibéré.

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