Fougères | Un beau-père condamné à du sursis pour agressions sexuelles incestueuses

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Pédocriminel En liberté

André déclare même avoir revu jusqu’en juin 2021 la jeune fille pour avoir des relations sexuelles.
Un Fougerais, qui a fait six ans de prison pour un coup de couteau mortel, a été condamné pour s’être livré à des attouchements sexuels sur la fille de sa compagne âgée de 15 ans.

Un habitant de Fougères de 39 ans a été condamné jeudi 16 décembre par le tribunal correctionnel de Rennes pour s’être livré à quatre reprises à des attouchements sexuels sur la fille de sa compagne, alors âgée de 15 ans, entre septembre 2017 et février 2018.

L’enquête était partie d’une confidence faite par l’adolescente à l’infirmière scolaire et deux enseignants de son lycée, suite à une fugue.

Les premiers faits étaient survenus la veille de la rentrée scolaire, alors qu’elle se trouvait seule au domicile familial avec André*, en couple avec sa mère depuis l’année précédente.

Ce soir-là, le prévenu aurait donc demandé à l’adolescente de venir dormir avec lui.

La jeune fille ne s’était alors pas posé de question puisque son lit n’est pas prêt.

Son beau-père, de vingt ans son aîné, avait alors commencé à lui masser les épaules et les bras, puis était descendu au niveau du sexe et avait introduit sa main dans son pantalon.

Il s’est « senti aimé » par sa victime

La jeune fille relatera aux enquêteurs trois autres épisodes, dont un dans le camion de ce chauffeur-livreur retour sur l’aire de repos de Puceul (Loire-Atlantique), le long de la 2×2 voies Nantes-Rennes : Installée dans la couchette, elle avait alors senti comme une tentative de pénétration. 

À la barre du tribunal correctionnel de Rennes, le prévenu semble ne pas avoir pris toute la mesure de ses actes.

Il dit s’être « senti aimé » par l’adolescente, et même « avoir senti une réciprocité dans ce qui s’est passé entre nous ». 

André déclare même avoir revu jusqu’en juin 2021 la jeune fille – « chez lui » ou « dehors » – pour avoir des relations sexuelles.

Une thèse démentie par la principale intéressée et par sa mère.

Cette dernière est toutefois toujours en couple avec le prévenu ; leur couple est même resté « uni », a souligné André aux trois juges rennais.

Ce demandeur d’emploi a même avoué avoir transgressé son contrôle judiciaire : il avait interdiction d’entrer en contact avec la victime, mais il l’a revue pour un repas de famille.

Un homme « égocentrique » et « instable »

L’expert psychologue n’a pour sa part relevé aucune « conduite déviante » ni de « pathologie psychiatrique » chez le prévenu, mais il l’a décrit comme un individu « égocentrique » et « instable notamment sur le plan professionnel ».

Le prévenu a expliqué au président du tribunal:

« Les CDI, tout ça… Ça me donne l’impression d’avoir des chaînes »

Le trentenaire est en fait en fin de droits Pôle Emploi: il ne perçoit « aucune ressource » et ne paye plus le loyer de son appartement à Fougères « depuis trois mois ».

Six ans de prison

Il était connu de la justice pour avoir été condamné en 2010 par la cour d’assises des Côtes-d’Armor à six ans de prison pour un coup de couteau mortel sous les halles de Saint-Brieuc.

Son casier judiciaire porte également trace de condamnations pour des affaires de stupéfiants, de vols et de violences conjugales.

Finalement, et conformément aux réquisitions du procureur de la République, le tribunal correctionnel de Rennes a condamné André à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire : pendant deux ans, il sera obligé de travailler, de suivre des soins et de fixer sa résidence dans un lieu bien déterminé.

Il devra, en outre, accomplir deux semaines de travail d’intérêt général (TIG).

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