Dieppe| Un couple de pédocriminels reconnu coupable d’agressions sexuelles incestueuses…
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oui
Pédocriminel En liberté
- 24/02/2022
- 16:58
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Un homme de 66 ans a été condamné en son absence à cinq ans de prison ferme, vendredi 18 février à Dieppe.
Son ex-compagne devra purger dix-huit mois de prison ferme sous bracelet électronique, aussi pour des agressions incestueuses et des violences.
Un homme de 66 ans et une femme de 53 ans, domiciliés à Dieppe, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Dieppe, dans la soirée du vendredi 18 février 2022.
Ils ont été reconnus coupables d’agressions sexuelles incestueuses mais aussi de violences sur deux de leurs enfants, entre 2012 et 2017, à Dieppe.
Le prévenu, absent, sans avocat, est condamné à cinq ans d’emprisonnement, peine assortie d’un mandat d’arrêt. Son ex-amie écope de trois ans de prison dont un an et demi ferme. Elle purgera sa peine à domicile.
Isabelle, seule présente à la barre, fait face au flot des questions.
« Ce qu’on vous reproche, ce sont des agressions sexuelles sur votre fils. On vous reproche aussi des violences habituelles sur vos enfants », résume la présidente, Emmanuelle Harel.
Jean-Jacques, le grand absent, est jugé pour des agressions sexuelles sur sa fille, en plus des « corrections » infligées aux enfants, mais aussi à sa compagne ! Sa fille, qu’il n’a pas reconnue, était âgée de 9 ans quand il a commencé à lui demander des faveurs sexuelles. Le garçon avait aussi 9 ans quand sa mère a commencé à le « caresser ».
Les témoignages laissent apparaître le père de famille comme :
« Un tyran domestique obsédé par les tâches ménagères. Il s’enfermait dans la salle de bain, sa pièce de vie. »
Elle était le théâtre de scènes scabreuses.
« Comme ta mère et ton frère font des trucs, on va faire pareil », a témoigné la petite fille, aujourd’hui âgée de 19 ans, citant son géniteur.
Vêtu d’un simple peignoir, l’homme lui demandait de le masturber, « après lui avoir montré comment faire », rapporte la juge. La fillette a aussi subi des attouchements.
Au cours de l’enquête, le garçon explique « qu’il trouvait étrange que sa mère le lave encore à 9 ans », ajoute la juge :
« Il simule une masturbation pour expliquer ce que lui faisait sa mère dans la salle de bain. »
Ces attouchements ont duré jusqu’à l’adolescence.
À la barre la quinquagénaire reconnaît :
« Tout sauf les agressions sexuelles sur mon fils. Je n’ai jamais su pour les agressions sur ma fille. Elle ne m’en a jamais parlé. »
La présidente revient à la charge concernant les caresses.
La mère répète inlassablement :
« À des moments, il ne se lavait pas. Donc je le lavais. Je suis devenue quelqu’un avec des TOC (troubles obsessionnels compulsifs) sur l’hygiène. À un moment, j’ai peut-être considéré mon fils comme un petit garçon alors qu’il ne l’était plus. J’ai dû développer des TOC aussi à ce niveau-là. »
Mais pas plus que le procureur, le tribunal ne croit pas à ces actes involontaires derrière une victimisation. Les trois juges suivent à la lettre les réquisitions du parquet. Les deux condamnés devront verser des dommages et intérêts aux deux enfants.
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