Dieppe | Stéphane Dagicour après une mise en examen pour viol, est soupçonné de détournement d’argent

 

Un chef d’entreprise dieppois, installé dans le pays de Bray, est soupçonné d’avoir détourné près d’un million d’euros à une riche veuve de 76 ans.

Le quinquagénaire, déjà condamné pour abus de faiblesse, a été mis en examen et incarcéré.

Les ennuis continuent pour Stéphane Dagicour.

Après avoir été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour « abus de confiance sur une personne vulnérable » en juin 2010, à 18 mois de prison ferme pour « abus de faiblesse sur une personne vulnérable » en mars 2016, le chef d’entreprise dieppois de 50 ans, installé dans le pays de Bray, est à nouveau sous le feu des projecteurs judiciaires : il vient d’être mis en examen et placé en détention provisoire.

Yves Dupas, procureur de la République de Dieppe, confirme nos informations :

« J’ai ouvert une information judiciaire pour abus de faiblesse sur une personne majeure, en état de sujétion psychologique ou psychique.

L’information judiciaire vise à poursuivre les investigations déjà entreprises durant l’enquête préliminaire.

Sur réquisition du parquet, il a été incarcéré.

Ce monsieur a bénéficié de libéralités, de prêts d’argent, de différents virements et chèques de la part de la victime, âgée de 76 ans.

Et ce, à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros. »

Selon nos informations, le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen – qui se contente de préciser qu’« une affaire existe bien… » – aurait établi que les « détournements » présumés approcheraient le million d’euros.

Concrètement, Stéphane Dagicour est suspecté d’avoir profité de la fortune de la riche veuve depuis 2012, année durant laquelle son mari est mort.

« Stéphane fréquentait le couple depuis plusieurs années.

Malgré la différence d’âge, un lien d’amitié s’était, semble-t-il, créé entre eux.

D’ailleurs, avec ou sans son épouse, il se rendait souvent chez eux pour dîner ou pour boire un verre, confie l’une des propres connaissances du Brayon.

Au moment du décès du monsieur, Stéphane s’est rapproché encore un peu plus près d’elle.

Une amitié profonde, une relation quasi-filiale, s’est alors nouée.

Stéphane passait la voir presque quotidiennement, lui faisait les courses, tenait ses comptes…

Il dormait chez elle parfois aussi. »

Dans le même temps, le train de vie du quinquagénaire, bien connu dans le pays de Bray pour avoir tenté dans les années 2000 de briguer à deux reprises sans succès le fauteuil de conseiller général du canton de Saint-Saëns, s’est nettement amélioré : l’ancien podologue, reconverti dans la vente de semelles orthopédiques, s’est offert ou fait offrir des bijoux de luxe, une Bentley (d’occasion), une Rolls-Royce (d’occasion), un bateau de plaisance, des voyages…

C’est sans doute ces dépenses dispendieuses qui ont conduit à un signalement au procureur de la République de Dieppe.

 

Déjà mis en examen pour le viol d’un mineur sous GHB

Après plus d’un an d’enquête, le SRPJ de Rouen a placé le suspect en garde à vue mardi matin.

D’après des témoins, il a été appréhendé chez lui, à Saint-Saëns.

Lors de son déferrement au palais de justice jeudi, le père de famille aurait contesté toute emprise psychologique sur la septuagénaire, toute manipulation ; nous n’avons pu toutefois vérifier ces éléments auprès de son avocat, injoignable sur son portable et à son cabinet.

La victime présumée, qui n’a pas d’enfant, a elle aussi été interrogée.

Elle aurait affirmé savoir ce qu’elle faisait en lui donnant ces centaines de milliers de d’euros, qui ont largement amputé son patrimoine.

Mais pour la police et la justice, certains éléments accablent le suspect.

Et son passé ne semble pas plaider en sa faveur : en 2016, lorsqu’il a écopé de 18 mois de prison pour « abus de faiblesse sur personne vulnérable », la victime avait 86 ans ; en 2010, lorsqu’il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, la plaignante avait 90 ans.

Au stade de cette nouvelle procédure judiciaire, Stéphane Dagicour demeure présumé innocent et un juge d’instruction dieppois va poursuivre les investigations.

Ce ne sera pas le seul magistrat à enquêter sur l’ancien podologue.

Depuis le 15 mai 2015, un juge d’instruction de Coutances (Manche) s’intéresse à lui dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « agression sexuelle et viol sur mineur avec administration de substances nuisibles ».

Le 22 septembre 2014, il aurait invité un serveur de restaurant, âgé de 17 ans, dans sa résidence secondaire d’Agon-Coutainville (Manche).

Selon l’adolescent, au cours de la soirée, son hôte l’aurait obligé à boire de l’alcool, le plongeant dans un état de somnolence, et l’aurait violé.

Les analyses toxicologiques effectuées ont révélé la présence de GHB – la drogue du violeur – dans les cheveux de la victime.

Stéphane Dagicour a été mis en examen dans cette affaire, mais conteste formellement les faits.

Laissé libre dans un premier temps, il a par la suite été incarcéré quelques semaines pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire.

Dans cette affaire, le Brayon demeure, là encore, présumé innocent. Mais l’avenir semble s’obscurcir de plus en plus.

Source:  Paris Normandie

http://wanted-pedo.com/bis/dieppe-un-chef-dentreprise-de-la-region-dieppoise-mis-en-examen-pour-le-viol-dun-ado-de-17-ans/

 

Source(s):