Crolles | Un militaire écroué pour exhibition sexuelle sur mineur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 10/12/2024
- 12:54
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Il aura 29 ans dans quelques jours, militaire de profession au sein d’un des régiments de montagne basé à Varces (Isère), a été condamné ce vendredi 29 novembre par le tribunal de Grenoble à 2 ans de prison dont un ferme et à 5 ans de suivi socio-judiciaire assortie d’un injonction de soins.
Les 17 et 18 septembre dernier il s’était exhibé auprès de 5 fillettes âgées de 7 et 8 ans – dont une qui en aurait moins vu que les autres – tout en leur montrant une vidéo pornographique sur son portable et en filmant leurs réactions.
Des faits commis au sein des toilettes et des vestiaires de gymnases à Pont-de-Claix et Crolles.
Un condamné qui n’a pas été capable de prononcer le moindre mot devant les familles des fillettes et qui n’a même pas suivi son procès.
Un homme sans antécédent, ni signaux d’alerte
C’est un homme qui a paru accablé par ses propres actes qui est apparu dans le box, prostré, avant de vaciller, de s’assoir, puis de tenter de partir lorsque le tribunal lui a posé la première question.
Il est finalement resté hors de la salle avec son escorte.
Cet homme, qui est incarcéré depuis les faits, “a honte” explique son avocate.
Pour des parents qui attendaient des explications et qui avaient des choses à lui dire il n’a été que fuite, mutisme et frustration.
Il a fallu se contenter de ses auditions.
Ce papa de deux enfants en bas âges – à tendance dépressive mais chez qui personne, pas même sa femme, n’avait constaté de déviance sexuelle – s’est décrit comme “accro à la pornographie” mais pas plus tenté que ça par les fillettes.
Il aurait juste de “la curiosité” face à “leur innocence”.
Les images de pédopornographie retrouvées en plus des faits dans son ordinateur et son téléphone portable n’étaient aussi que “curiosité”.
Les 17 et 18 septembre dernier il a, a-t-il expliqué aux enquêteurs, suivi des pulsions mais n’aurait jamais pensé un instant “toucher” aux enfants qu’il avait devant lui.
Il ne se souvient plus exactement des faits non plus.
Les fillettes elles, n’ont rien oublié.
“Il a volé l’innocence de ma fille” – une maman
Leurs parents non plus qui sont venus dire à la barre ce qu’ils avaient sur le cœur même en l’absence du prévenu.
“Il a volé l’innocence de ma fille”, “c’est inimaginable”, ou encore “j’ai un sentiment de haine”.
Les avocates de ces fillettes et de leurs parents ont décrit des petites victimes traumatisées, qui ne trouvent plus le sommeil, qui revivent une scène qu’elles n’ont souvent “pas compris”, qu’elles ont exprimé avec leurs mots d’enfants, mais au cours de laquelle elles “ont eu peur”.
Il y a et il y aura recours à des psychiatres pour elles.
“J’espère qu’elles s’en remettront, qu’elles oublieront, et je demande pardon même si je sais qu’il ne me sera pas accordé” a pu dire l’agresseur au cours de ses auditions.
Au-delà des fillettes à Pont-de-Claix c’est tout le club de gymnastique, les fillettes étaient à l’entrainement ce jour-là, qui est marqué.
Il a aussi été reconnu comme victime au cours de ce procès.
Des “pulsions” très préparées
Des avocates de parties civiles qui décrivent, “un prédateur” et remettent en question la notion de “pulsion” quand on sait que cet homme était déjà passé la veille en repérage à Pont-de-Claix avant de revenir le lendemain jour d’entrainement et avait cherché “sur Google” un équipement “où il y avait de la gymnastique” à Crolles.
Un gymnase dans lequel il s’est même introduit par ruse, en demandant aux parents présents s’il pouvait remplir sa gourde, alors qu’il était arrivé à vélo.
Ce sont finalement les caméras de surveillance de Crolles qui permettront de le confondre, avant qu’il soit formellement reconnu par les fillettes.
L’expertise psychiatrique évoquant un risque de récidive c’est aussi là-dessus que s’est appuyé le parquet pour réclamer “12 mois d’emprisonnement et 5 ans de suivi socio-judiciaire”.
Le tout assorti d’obligation de se soigner, d’indemniser les victimes, de travailler, de ne plus paraitre à Crolles et Pont-de-Claix et de ne plus avoir le droit de mener une quelconque activité en lien avec des enfants.
L’avocate de la défense a eu beau expliquer qu’à son sens “la prison n’est pas le meilleur endroit pour se soigner”, et qu’il faut commencer les traitements “tout de suite” chez un homme qui souhaite se soigner, le tribunal a suivi les réquisitions.
Ajoutant même un an de prison avec sursis et une interdiction de paraitre “en Isère” pendant la durée du suivi.
Le condamné sera également inscrit au fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel et a interdiction d’entre en contact avec les victimes et leur entourage.
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