Coudekerque-Branche | Après avoir porté plainte pour des attouchements commis sur sa fille de 6 ans, une mère de famille dénonce une procédure qui n’aboutit pas
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- 27/05/2019
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Un an après les faits, l’agresseur présumé de sa fille n’est pas encore inquiété. Aujourd’hui âgée de 7ans, l’enfant apprend a vivre avec les conséquences des actes commis par son prédateur présumé.
Fin 2017, une fillette de 6 ans dénonce des actes d’agression sexuelle à sa mère. Dans la foulée, sa mère va déposer plainte. La petite est auditionnée, une psychologue la rencontre et elle subit un examen médical complet.
Plus d’un an et demi après avoir dénoncé les faits, la mère de la victime attend toujours que la procédure soit lancée et, forcément, s’impatiente.
Il y a comme un goût d’incompréhension dans le récit de Sybille. Une incompréhension engendrée par la lenteur de la procédure qui met en cause un homme qui aurait abusé de sa fille.
La mère raconte :
« En décembre 2017, nous avons laissé nos enfants à quelqu’un de confiance, suite à une panne de chaudière »
Malheureusement, la confiance va être trahie par cet « ami », vivant à Coudekerque-Branche, qui profitera de l’innocence de la petite de 6 ans.
En janvier 2018, une plainte est déposée pour agression sexuelle. Mais depuis… Plus de nouvelles.
Une situation difficilement tenable pour la mère de la victime.
« On a le sentiment d’une justice à deux vitesses. On m’a expliqué que comme mon enfant n’était plus directement en danger, le dossier n’est pas une priorité. Ce monsieur vit sa vie sans être inquiété, peut-être qu’il s’est rapproché d’autres familles… »
Évidemment, depuis les faits, la mère de la fillette n’a pas attendu que la procédure judiciaire avance pour soutenir sa fille.
« Elle a fait un an de suivi psychologique pour clarifier sa pensée. Aujourd’hui, elle gère ses émotions avec des hauts et des bas. Les conséquences des actes de cet homme sont ravageuses. (…) Aujourd’hui, il y a un sentiment d’impunité que je ne peux pas expliquer à ma fille… »
Une condamnation, ou ne serait-ce que le déclenchement d’une procédure sérieuse à l’encontre du mis en cause, permettrait déjà d’expliquer plus facilement la gravité des choses à la jeune victime.
Un événement ravive pourtant les espoirs de la mère de famille :
« Il y a cinq mois, j’ai reçu un coup de fil du commissariat m’expliquant que mon dossier était arrivé en haut de la pile et que les choses allaient avancer désormais »
Mais depuis le début d’année, plus de nouvelles.
Sybille souffle :
« Et pendant ce temps, on nous laisse attendre, sans accompagnement. C’est très compliqué »
Depuis, la famille a quitté la région permettant d’éviter tout nouveau contact avec l’individu en question.
La prochaine fois qu’ils le recroiseront, ce sera devant un tribunal correctionnel.
Du côté du commissariat, on indique que la procédure est bien en cours. Mais le service en charge de ce type d’enquête croule sous les procédures.
Une source policière explique :
« Les services sont obligés de prioriser les dossiers. Chaque jour arrivent de nouvelles affaires »
Les autorités sont alors obligées de déterminer un ordre d’urgence aux dossiers, « même si pour nous, chaque dossier est une urgence ».
Une situation que regrettent forcément les fonctionnaires et que les syndicats de police dénoncent depuis de longues années.
Il n’est pas question d’être laxiste en la matière. Les dénonciations d’agressions sexuelles, surtout sur des enfants, sont traitées avec une attention toute particulière, même si parfois les investigations prennent beaucoup de temps.
« Pour les victimes, c’est toujours trop long c’est certain. Mais il faut comprendre que les enquêtes doivent être réalisées avec minutie et cela prend beaucoup de temps »
Source : lepharedunkerquois.fr
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