Corse | Patrick Pietri condamné pour pédopornographie, propose des relations sexuelles avec un enfant et sort libre du tribunal !

Un quinquagénaire comparaissait hier à Ajaccio pour avoir téléchargé des fichiers pédopornographiques. Brièvement incarcéré en juillet 2014, il est ressorti libre du tribunal correctionnel.

Son nom sera inscrit dans un fichier spécial

Huit mois de prison avec sursis pour avoir téléchargé de la pédopornographie. Patrick Pietri ne retournera pas en prison. Il était sorti de détention provisoire au bout de trois semaines au mois de juillet 2014.

Il est cependant placé sous suivi sociojudiciaire, tenu de suivre une thérapie pendant trois ans sous peine de retourner en détention et verra son nom inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

À la barre, le prévenu n’en mène pas large et jure qu’il n’est pas un pédophile.

Les vidéos et les photos téléchargées sur ses ordinateurs ?

“Je téléchargeais de la pornographie classique ou même des films normaux. Et parfois ces fichiers arrivaient. Lorsque je m’en rendais compte, je les détruisais”, se défend-il.

La présidente Bénédicte Boisselet insiste .

“Vous avez été dénoncé par une femme avec laquelle vous conversiez sur un “chat”. Vous lui proposiez des relations avec votre fils”,

rappelle-t-elle, dossier en main.

“C’était de la provocation. J’ai un fils mais je ne le connais pas. Il vit avec sa mère sur le Continent”,

plaide le quinquagénaire.

Si près du petit-déjeuner, la présidente est clémente avec l’assistance et évite les détails des messages et des SMS échangés avec plusieurs autres partenaires virtuelles.

Elle rappelle cependant que les recherches sur internet avec des mots-clés tels que teen (adolescent-e) ou child (enfant) ne doivent probablement rien au hasard.

L’ordinateur c’est dangereux”

“Je ne parle pas bien anglais”, explique le chauffeur de car qui travaillait dans le secteur du tourisme au moment des faits.

Ce dernier reconnaît cependant que certaines de ses propositions étaient “déplacées” et assure avoir suivi une thérapie pendant deux ans.

“C’était une des conditions de votre contrôle judiciaire”,

lui rappelle le procureur Françoise Mariaux , comme pour minimiser la prise de conscience suggérée par le propos du prévenu.

Résumant un dossier qu’elle connaît bien, la représentante du ministère public balaie les explications du prévenu :

“Vous encourez trois ans de prison”,

lui rappelle-t-elle.

Se référant aux expertises psychiatrique et psychologique ordonnées au cours de l’instruction, elle considère que la thérapie, interrompue par Patrick Pietri au bout de deux ans, n’est pas suffisante.

Elle requiert donc une peine de 8 mois de prison avec sursis, assortis d’une thérapie pendant trois ans et d’un suivi sociojudiciaire.

En défense, le bâtonnier Antoine-Pierre Carlotti ne peut que plaider l’indulgence du tribunal, face à un homme qui n’est pas passé à l’acte.

“L’ordinateur c’est dangereux, le portable c’est un champ de mines. On télécharge parfois des choses à son insu”,

soutient-il à la barre en plaidant non pas la relaxe mais une peine “clémente” et une non-inscription au casier judiciaire pour un homme qui brigue un travail dans une collectivité locale.

Le tribunal a préféré suivre le parquet.

Source : Corse Matin

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