Colombie | Mort du «monstre de Génova» 170 vies d’enfants brisées par ce tueur en série

Décès de Luis Alfredo Garavito alias “La Bestia” à l’âge de 66 ans. Il était le violeur et tueur d’enfants le plus prolifique au monde.

Au moins 172 martyrs tués, selon lui, au nom de Satan.

Cependant, ses victimes, qu’il torturait très brutalement avant ou après les avoir souillées et assassinées sont estimées entre 300 et 400.

Ce monstre, né le 25 janvier 1957 à Génova (Colombie) a sévi dans les années 90,  surtout en Colombie, mais aussi en Equateur et au Venezuela.

Ses proies étaient, avant  tout, les enfants des rues.

Garavito est mort en détention à la clinique de Santo Tomas à Valledupar ce 12 octobre 2023 des suites d’un cancer  et d’une leucémie.

Aussi surnommé « la Bête », Luis Alfredo Garavito avait été condamné en 2000 à 835 ans de prison pour le viol et l’assassinat d’au moins 170 mineurs entre 1980 et 1999.

Principalement des garçons, âgés de 7 à 16 ans, selon les médias sud-américains. Des crimes effroyables, commis jusqu’au Venezuela et en Équateur, pays frontaliers, de l’aveu même du tueur.

Un prédateur sexuel sanguinaire

À l’occasion de l’annonce de son décès, la presse colombienne a remis en lumière les témoignages effroyables de victimes survivantes du criminel colombien.

Parmi eux, celui de Brayan Ferney. Alors tout jeune adolescent à l’époque, il avait réussi à échapper à la cruauté du « monstre de Genova », surnom donné en référence à une localité du sud du pays, dont il est originaire.

Auprès de la chaîne de télévision Noticias RCN, Brayan avait décrit une scène d’horreur impensable, faite d’un viol et de nombreux coups de couteau.

« Je pleurais et j’essayais de crier, mais il m’a dit de ne pas faire de bruit parce qu’il me tuerait sur-le-champ. Il m’a retourné sur le dos pour me violer […] il a pris un couteau et m’a poignardé environ sept fois »,

avait ainsi confié Brayan au média colombien.

« Rites sataniques » et « pacte avec le diable »

D’après plusieurs enquêtes menées en Colombie, Luis Alfredo Garavito avait changé plusieurs fois d’identité pour attirer dans ses griffes les enfants et jeunes adolescents avec des cadeaux et de l’argent.

L’un de ses faits d’armes les plus insoutenables : couper les organes génitaux de ses victimes pour les placer dans leur bouche, relève l’AFP.

Ce sombre portrait vient s’ajouter à ses nombreux commentaires parfois lunaires qu’il a eus devant la justice.

Le quotidien mexicain El Universal rapporte :

« Dans l’une de ses déclarations devant les autorités judiciaires, Garavito avait par exemple affirmé sans détour, avoir pratiqué des rites sataniques avec les mineurs qu’il a assassinés,

je l’ai fait à ma manière, mais je ne veux pas expliquer comment je l’ai fait […] j’ai conclu un pacte avec le diable»

En outre, Garavito avait affirmé à plusieurs reprises avoir souffert d’un manque d’affection, de violences physiques et d’abus sexuels dans son enfance, souligne la BBC.

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