Clayes-sous-Bois | Un beau-père condamné à 6 ans de prison pour des agressions sexuelles

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Fabrice va expliquer comment il a complètement dérivé, s’en prenant à l’enfant pendant 9 années
Un homme de 50 ans a été lourdement condamné le 23 août 2023 pour avoir abusé pendant neuf années de sa petite belle-fille, aux Clayes-sous-Bois (Yvelines).

Il se racle la gorge avant de prendre la parole:

« Rien ne pourra réparer. Rien ne pourra excuser. »

Ce mercredi 23 août 2023, Fabrice, 50 ans, a comparu devant le tribunal judiciaire de Versailles pour une longue série d’agressions sexuelles.

La victime était la très jeune fille de celle qui est devenue son ex-compagne.

Très jeune puisqu’elle n’avait que 4 ans lorsque tout a commencé en 2013, aux Clayes-sous-Bois (Yvelines).

L’innommable a éclaté au grand jour en juin 2022.

La mère de la victime retrouve un vieux téléphone portable.

Elle veut récupérer des photos de famille dessus.

En l’allumant, elle découvre une vidéo.

Elle y reconnaît Fabrice.

Elle voit un acte sexuel filmé de très près.

Et soudainement, elle reconnaît la voix de sa fille.

L’expertise de son ordinateur identifie la présence de fichiers pédopornographiques

L’homme surgit. Il lui arrache l’appareil des mains. Et il efface tout.

Cela ne suffira pas à tromper l’expertise de la police scientifique.

Avec du temps, elle reconstituera sur son ordinateur plus de 8 900 fichiers à caractère pédopornographique.

Immédiatement arrêté, le Réunionnais reconnaît les faits face aux policiers de Plaisir.

Il explique ne plus partager son lit avec sa compagne.

Pour des raisons financières, tout le monde est resté vivre sous le même toit.

Lui dort dans une chambre avec ses deux belles-filles. Elle dans le salon.

Pendant l’horreur, il lui faisait regarder des dessins animés

Fabrice va expliquer comment il a complètement dérivé, s’en prenant à l’enfant pendant 9 années.

Les parties de chatouilles se sont transformées en câlins, puis en caresses puis en attouchements sexuels.

Avec cet aspect sordide.

Il filmait les scènes.

Et pendant ce temps, il lui donnait un autre téléphone pour qu’elle regarde des dessins animés.

D’audition en audition, les enquêteurs vont découvrir que les agressions ont eu lieu dans la chambre, mais également dans le salon, le garage et même à l’hôpital.

Car la petite victime souffre de plusieurs maladies, lui donnant un statut de personne handicapée et donc très vulnérable.

Impossible pour lui de l’ignorer.

« Je souhaite que la paix soit retrouvée »

Dans le box des prévenus, l’homme au crâne dégarni, à la barbe blanche, baisse la tête.

“Je suis désolé pour tout le mal que j’ai occasionné à tout le monde.

Pas une journée ne passe sans que je ne regrette amèrement.

Il n’y a pas de mots.

Je souhaite que la paix soit retrouvée.

Qu’elle retrouve sa joie de vivre, son sourire.”

Questionné par la juge, Fabrice admet que la petite n’était pas en capacité de refuser quoi que ce soit. De se défendre.

Pourquoi elle ? « Je ne sais pas l’expliquer. »

« De la pédophilie pure »

À la barre, la maman se présente pour témoigner de l’état de sa fille:

« Je porte sa parole. Elle souffre de plusieurs maux. C’est une petite fille attachante qui ne voit pas les choses comme vous et moi. Elle n’arrive pas à comprendre… Aujourd’hui, c’est une collégienne blessée », assure-t-elle, des larmes dans les yeux.

Son avocate embraye.

“4 ans. Nous sommes dans le domaine de la pédophilie pure !

Il a manipulé une enfant handicapée qui n’est pas capable de manifester une émotion.”

Dans la foulée, la procureure de la République enfonce le clou:

« La révélation de ces faits a été un véritable séisme pour cette famille. Ils se sont déroulés beaucoup de fois. Trop… »

Le ton annonce de lourdes réquisitions : 8 ans de détention.

6 ans de prison

Sur le banc de la défense, on tente d’atténuer la peine:

« Quoi qu’il vous dise, ce ne sera jamais suffisant. Il a tout reconnu depuis le début. Il implore le pardon. Dans sa tête, il est bien ancré que ça n’aurait jamais dû se produire. »

De longues minutes plus tard, la sentence tombe.

Le tribunal prononce six années d’incarcération et un suivi sociojudiciaire pendant 10 ans.

Fabrice est automatiquement inscrit au Fijais, le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

À vie.

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