Chocques | Prison ferme pour avoir violenté sa femme à coup de poing

Le retour d’une soirée à Chocques, le 18 novembre, a été mouvementé pour une jeune femme…

Alcoolisé, son conjoint l’a violentée dans la voiture, devant leur enfant, en lui claquant la tête sur le tableau de bord et en disant qu’il allait la tuer et la jeter dans le canal.

Une fois rentrés à Barlin, les violences ont continué : il lui a claqué la tête au sol, lui a mis la couche sale de leur fils sur la tête mais a aussi découpé ses vêtements au cutter et a menacé de la violer avec un gros foret à béton…

Expliquant aux policiers avoir cru mourir ce soir-là, la jeune femme a aussi évoqué d’autres épisodes de violences en mai, alors qu’ils étaient dans un camping, et en juin.

Des menaces de mort et de viol

Les policiers ne retrouvant pas le Barlinois, ils l’ont inscrit au fichier des personnes recherchées et il a été interpellé quelques semaines plus tard, chez sa mère.

Il avait alors admis deux coups de poing et avoir découpé des vêtements, rien d’autre.

Jugé vendredi, M. B., 25 ans, répète que :

« C’est pas bien »

Puis explique que :

« C’est l’alcool qui m’a rendu méchant, je n’aurais pas dû faire ça »

Il dit avoir « pété un câble » en découvrant l’infidélité de sa compagne lors de la soirée à Chocques.

Il dit l’avoir poussée et donné des coups de poing « parce qu’elle disait que ce n’était pas vrai ».

Et en rentrant chez eux, il admet avoir « tout cassé dans ma maison et lui avoir mis des coups de poing ».

Les vêtements découpés, il répond que ce sont « ses » vêtements et les menaces, il les nie.

Mais le procureur insiste :

« Elle est couverte de bleus ! »

Il n’en démord pas et minimise…

Comme pour les deux autres épisodes de violences dénoncées pour lesquels il dénonce :

« Les dénonciations de faux amis qui font tout pour que j’aille en prison »

Mais l’avocate de la victime, Me Pidoux, insiste :

« Elle est totalement dominée, elle reçoit des coups, des insultes, des menaces de mort et de viol.

Ce qu’elle a vécu, c’est atroce ! »

« Encore un auteur de violences infrafamiliales qui va reconnaître a minima »

Déplorant avoir face à lui « encore un auteur de violences infrafamiliales qui va reconnaître a minima », le procureur estime qu’il « est dans la toute-puissance, avec un haut niveau d’égoïsme ».

Il a requis trente mois de prison dont douze avec un sursis probatoire plus la révocation d’un sursis de six mois, avec un maintien en détention.

Me Dennetière, déplorant quant à lui que les témoins évoqués dans la procédure ne se sont jamais interposés, ne nie pas le problème d’alcool de son client mais l’explique par ses deux emplois et les 50 heures hebdomadaires qu’il fait.

Il a surtout plaidé pour un sursis probatoire plus important, avec des obligations et des interdictions.

Condamné et maintenu en détention

Les juges ont relaxé M. B. pour les faits de mai et juin mais ils l’ont condamné pour ceux de novembre à deux ans de prison dont un avec un sursis probatoire.

Il devra suivre des soins, a l’interdiction de contact avec la victime et de paraître à son domicile et de détenir une arme pendant trois ans.

Les juges ont aussi révoqué le sursis de six mois et prononcé le maintien en détention.

Le Barlinois devra aussi verser 1 500 € de dommages et intérêts et 513 € de frais de justice à la victime.