Chèvremont | Pas de prison pour celui qui a téléchargé des images pédopornographiques

oui

Pédocriminel En liberté

Il plaidera avoir téléchargé des images pédophiles pour convaincre sa compagne de le quitter
À la barre du tribunal, un quadragénaire a expliqué qu’il était dans « un marasme psychologique » du fait de la pression professionnelle et de l’échec de sa liaison avec sa compagne.

Le tribunal a tenu compte de l’absence d’escalade pédophile et l’a condamné à trois mois de prison avec sursis.

« La vie de couple se détériorait. Je savais que la séparation était inéluctable. Mais je ne pouvais pas me résoudre à quitter ma compagne. »

À la barre du tribunal judiciaire, un quadragénaire résidant à Chèvremont a nié avoir une attirance sexuelle pour les enfants. Pourtant il a téléchargé , entre le 1er décembre 2018 et le 6 février 2019, quarante images de jeunes filles dénudées.

« J’étais dans une phase d’autodestruction », se justifie le prévenu.

« En plus de la pression professionnelle, j’étais en phase de dépression et je buvais. »

Officiellement, pour se libérer l’esprit, il a consulté des sites pornographiques, avant s’orienter vers des sites pédopornographiques.

« Je savais que ma compagne avait installé un logiciel espion sur mon ordinateur pour surveiller ce que je faisais », soutient-il.

« J’ai téléchargé des images de jeunes filles pour la provoquer et la faire partir. L’idée était de ne plus être enlisé dans une relation dont je voulais sortir. J’ai conscience que ces photos sont écœurantes. »

En tous les cas, elles ont scandalisé la compagne. Elle a saisi la gendarmerie qui a ouvert une enquête.

Ces images ont insurgé Anne Labéda, la substitute du procureur de Belfort.

« Il est inconcevable d’imaginer télécharger ce genre de photos sans avoir une attirance pour les enfants », affirme-t-elle.

« Le prévenu a essayé d’endormir le tribunal en faisant croire qu’il se rendait sur des sites pédopornographiques parce qu’il n’avait pas la vie qui lui convenait. »

Elle a estimé qu’il avait besoin de soins, l’une des obligations de ses réquisitions. Elles sont assorties d’une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire durant trois ans, d’une inscription au casier judiciaire B2 et au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).

L’avocat de la défense, Me Yannick Barré, a plaidé pour un allégement des réquisitions en rappelant l’absence, jusque-là de mentions au casier judiciaire de son client. Il a noté que le psychiatre a conclu dans son expertise que le risque d’une escalade pédophile était faible.

« Nous étions dans du virtuel », plaide le conseil, « mon client est armé pour affronter sa situation et n’a pas besoin d’une obligation de soins. »

Le tribunal l’a entendu et a ramené la peine à trois mois de prison avec un sursis simple. Son affaire ne sera pas inscrite au B2 et au Fijais.

Source(s):