Chessy | Une adolescente séquestrée et forcée à se prostituer durant des semaines

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Trois hommes condamnés pour des faits de proxénétisme
La jeune fille était contrainte de travailler de 14 heures à 6 heures du matin, enchaînant entre huit et douze passes par jour.

Actualisation du 20 avril 2023 :

Meaux : Deux jeunes hommes condamnés pour avoir prostitué une adolescente de 17 ans

Les policiers de l’unité équestre départementale (UED) de Seine-et-Marne ont sauvé une adolescente de 17 ans forcée à se prostituer.

Deux prévenus majeurs ont été condamnés pour proxénétisme aggravé, tandis que le mineur, présenté comme le chef du réseau, a également été condamné et incarcéré.

Le 17 février dernier, l’unité équestre départementale (UED) de Seine-et-Marne est parvenue à sauver une adolescente de 17 ans des mains de ses proxénètes. La police a aperçu la jeune fille terrorisée à l’arrière d’une Renault Clio roulant trop vite avec des feux de position défectueux, sur l’avenue Hergé à Chessy.

Deux jeunes hommes de 23 et 19 ans ont été jugés au tribunal correctionnel de Meaux vendredi dernier dans cette affaire.

Le jour où les policiers ont découvert l’adolescente dans cette voiture, elle leur a confié qu’elle était forcée à se prostituer depuis trois semaines.

Les deux jeunes hommes de 19 et 17 ans qui se trouvaient à bord de la voiture ont été immédiatement interpellés. La sûreté départementale a ensuite arrêté deux autres suspects impliqués dans cette affaire. La jeune fille, en fugue depuis plusieurs semaines, est retournée auprès de sa famille dans le nord de la France.

Le tribunal correctionnel de Meaux a jugé les deux protagonistes principaux de cette affaire pour proxénétisme aggravé.

L’audience s’est tenue à huis clos, à la demande de la victime.

Les deux prévenus, un animateur de 23 ans et un étudiant en droit de 19 ans, ont été condamnés respectivement à 28 mois de prison, dont 16 ferme, et à 20 mois, dont 10 ferme, pour avoir transporté la prostituée en voiture ou organisé les rendez-vous avec les clients.

Le procureur de la République adjoint, Marc Lifchitz, avait requis des peines de 30 mois de prison, dont 18 ferme, et deux ans de prison, dont un ferme, à l’encontre de ces jeunes proxénètes, jamais condamnés par le passé.

La jeune fille était contrainte de travailler de 14 heures à 6 heures du matin, enchaînant entre huit et douze passes par jour.

Elle ne percevait aucun revenu de ces transactions, ses proxénètes récupérant tout l’argent, estimé à au moins 20 000 euros pour trois semaines. La victime était enfermée à clé dans les appartements et surveillée en permanence.

La jeune fille avait rencontré l’un de ses tortionnaires sur le réseau social Snapchat et avait rejoint la région parisienne pour le rencontrer, avant d’être contrainte à se prostituer.

Le mois dernier, le tribunal pour enfants de Meaux s’est prononcé sur le sort du mineur de 17 ans, présenté comme le patron de ce petit business. Il a été condamné à deux ans de prison, dont dix mois ferme, avant d’être incarcéré.

 

Article du 22 février 2023 :

La jeune fille se trouvait dans une voiture avec deux de ses ravisseurs présumés lorsque les policiers ont arrêté la voiture.

Les policiers de l’unité équestre départementale (UED) de la Seine-et-Marne ont interpellé deux hommes lors d’un contrôle routier à Chessy, vendredi 17 février dans l’après-midi.

Ces derniers étaient à bord d’une voiture dans laquelle se trouvait une adolescente de 17 ans qui avait disparu depuis plusieurs semaines.

Cette dernière a confié aux forces de l’ordre qu’elle était forcée de se prostituer dans des appartements, pour le compte de plusieurs hommes.

Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans ce dossier.

C’est lors d’un banal contrôle que les forces de l’ordre ont mis fin au calvaire de cette jeune fille originaire de Lille (Nord).

Elle était assise à l’arrière d’une Renault Clio qui a été repérée par ces policiers à cheval, au niveau de l’avenue Hergé vers 14 heures.

Une source proche de l’enquête confie :

“La voiture aux vitres teintées circulait à pleine vitesse et avait des feux de position défectueux”

L’automobiliste s’arrête et les fonctionnaires constatent que son contrôle technique est dépassé.

L’un des deux hommes assis à l’avant n’a pas de pièce d’identité.

A l’arrière, les policiers découvrent un morceau de résine de cannabis à côté de l’adolescente.

Cette dernière demande à parler à la policière de l’équipage, à l’écart du contrôle.

Notre source décrit :

“Le fait de pouvoir s’exprimer auprès d’une femme l’a visiblement rassurée”

La jeune fille explique qu’elle est séquestrée depuis au moins trois semaines par ces deux hommes et qu’elle est forcée de se prostituer dans des appartements différents qui sont loués sur internet.

Elle précise que l’argent généré est entièrement récupéré par ses ravisseurs, et qu’elle est contrainte de recevoir des clients de la fin d’après-midi jusqu’au matin, tous les jours, avant d’être enfermée dans un logement.

Le tout en étant surveillée en permanence.

Proxénétisme aggravé

Les deux hommes âgés de 19 et 17 ans ont été interpellés et placés en garde à vue dans les locaux de la sûreté départementale (SD), en charge du dossier.

Une enquête du chef de “proxénétisme aggravé par la minorité de la victime” a été ouverte nous indique le procureur de la République adjoint de Meaux, Marc Lifchitz.

Deux autres hommes un peu plus âgés ont été interpellés au cours du week-end avant d’être placés en garde à vue à leur tour.

La victime a été interrogée par les enquêteurs.

Cette dernière faisait l’objet d’une fiche de recherche depuis sa disparition.

On ignore comment elle est tombée entre les griffes de ses ravisseurs, dont les téléphones ont été exploités par les policiers.

Ce mardi soir, à Actu17, le magistrat précise :

Les quatre suspects ont été déférés et “font l’objet de poursuites sous la forme d’une comparution à délai différé”

Leur placement en détention provisoire a été requis.

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