Cherrueix | Un homme de 32 ans condamné à 1 an de prison pour corruption de mineur

À 32 ans, il faisait des avances sexuelles à des mineurs

Fin 2015, le prévenu a échangé des messages à caractère pédopornographique avec des mineurs. | ARCHIVES

Un homme, âgé de 32 ans au moment des faits, a été condamné, ce jeudi, par le tribunal correctionnel de Saint-Malo. Fin 2015, il avait fait des propositions sexuelles à plusieurs adolescents.

« Je suis attiré par les jeunes garçons. »

À la barre du tribunal correctionnel, le prévenu, de forte corpulence, reconnaît les faits de corruption de mineur et de propositions sexuelles, faites à un mineur.

Les faits reprochés se sont déroulés entre le 2 novembre 2015 et le 12 janvier 2016. Solitaire et en proie à des troubles psychiatriques, l’homme vit chez ses parents.

Il était âgé de 32 ans à l’époque, et il échangeait régulièrement avec des jeunes sur internet. C’est lors d’une surveillance de réseaux d’échanges communautaires, que les gendarmes le repèrent.

Des photos de son sexe

Il est interpellé en janvier 2016. L’analyse de son téléphone montre qu’il est en contact avec trois adolescents de moins de 15 ans. Il leur envoie notamment des photos de son sexe en érection. En retour, il demande aux jeunes d’en faire de même. L’un d’entre eux s’exécute

« Il m’avait demandé d’envoyer des photos de moi nu aussi » ,

a-t-il expliqué aux enquêteurs. Sa mère, qui est tombée sur ces échanges, a porté plainte.

« Il fallait que je parte en chasse »

Sur l’ordinateur du prévenu, les gendarmes ont retrouvé plus de 2 000 films et d’images pédopornographiques. Il prenait un traitement pour calmer ses pulsions sexuelles, mais cela n’a pas suffi.

« Il fallait que je parte en chasse, à cause de mes pulsions »

a-t-il déclaré, lors de sa garde à vue. « Cela fait prédateur » , a lancé la présidente, Emmanuelle Gosselin.

Dans le cadre de cette affaire, l’homme a déjà purgé onze mois de détention provisoire, avant d’être placé sous contrôle judiciaire. Christine Le Crom, a rappelé le danger des

« prédateurs qui naviguent sur internet. »

Mais pour la procureure, dans ce dossier, c’est surtout au monde médical de prendre en charge le prévenu.

10 ans de suivi sociojudiciaire

« Ses traitements ne correspondaient pas à sa pathologie, a rajouté Me Marina Guilloux, son avocate. Ici, l’incarcération ne sert à rien. La réponse est médicale et non pénale. Le suivi sociojudiciaire doit être renforcé et les psychiatres doivent faire le nécessaire. »

Ce jeudi 4 avril, il a été condamné à un an de prison ferme et à un suivi sociojudiciaire pendant dix ans, ainsi qu’une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

Source : ouest-france

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