Châteauroux | Un jeune homme condamné à 1 an de prison pour agression sexuelle sur une fillette de 3 ans

Agression sexuelle sur une enfant de 3 ans

Tribunal Correctionnel Châteauroux

Le jeune homme qui est à la barre, ce mercredi, bafouille, toussote, explique et, au final, regrette. Il regrette avoir commis une agression sexuelle sur sa filleule, alors âgée de 3 ans et demi, en août 2018.

Les faits se sont déroulés au domicile castel roussin de la mère de l’enfant.

« Un soir, explique la présidente, Stéphanie Lochon-Dallet, la mère est entrée dans la chambre de l’enfant. Vous y étiez et en êtes sorti précipitamment. »

Quelques instants plus tard, la petite fille se confiait à sa maman.

« Tonton m’a léché la foufoune avec sa langue. »

Propos qui surprenait la mère, mais que l’enfant réitérait quelques minutes plus tard. Le jeune homme niait tout d’abord les faits, ce qui n’a pas empêché la mère de déposer plainte auprès du commissariat.

« Vous avez poursuivi dans votre négation. Puis, progressivement, vous avez reconnu les faits. »

L’homme baisse la tête et lance un

« Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Une courte pulsion et j’ai arrêté. Car j’ai pensé que la maman pouvait entrer à tout moment. Elle se serait déchaînée sur moi. »

Pour la partie civile représentée par Me Christel Jousse,

« ce jeune homme malentendant a profité de la générosité de sa cousine qui l’hébergeait pour commettre ces actes ».

Et, « le pire, c’est que la petite fille réclame toujours celui qu’elle appelle “ tonton ”. Sa maman ne sait pas comment lui expliquer que ce n’est plus possible. »

Le ministère public, représenté par Carine Mazat, souligne que

« les experts parlent d’une pulsion inconsciente. Avec la peine qu’il va falloir prononcer, il semble opportun qu’il y ait une obligation de soins ».

Le conseil du prévenu, Me Émilie Coutant a estimé qu’il s’agissait bien

« d’un acte abject, mais qui est resté isolé. Nous ne sommes pas du tout en présence d’un pervers sexuel, mais plutôt d’un jeune homme mal dans sa peau, marqué par des brimades au collège en raison de son handicap. »

Au terme de ces échanges, le jeune « tonton » a été condamné à un an de prison, d’un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans et d’une obligation de soins. Il devra indemniser ses victimes – l’enfant et sa mère – sur la base de 3.000 €.

Source : lanouvellerepublique

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