Châteauneuf-en-Thymerais | Bracelet électronique pour un père ayant abusé de sa fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 16/01/2022
- 14:33
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L’histoire d’une jeune femme particulièrement « touchante et traumatique », d’après les mots choisis par l’avocate de la partie civile, s’est révélée devant le tribunal judiciaire de Chartres (Eure-et-Loir), lundi 10 janvier 2022. Un homme de 49 ans était jugé pour agression sexuelle incestueuse sur sa fille, âgée, en 2018 de 17 ans.
Les faits ont été portés à la connaissance du procureur de la République après un signalement, ils remonteraient à décembre 2018. La jeune femme s’est confiée à plusieurs personnes et maintient la même version. Ses parents sont séparés, ce week-end là, elle décide d’aller chez son père, qui vit avec sa compagne à Châteauneuf-en-Thymerais.
Sa parole libérée des mois après l’agression
D’après son récit, les 3 s’en vont dîner au restaurant, son père boit, sa conjointe refuse de dormir avec lui. Il va s’endormir sur le canapé, près de sa fille.
La victime explique ensuite aux enquêteurs qu’elle s’est réveillée, en pleine nuit, et qu’elle a senti la main de son père dans la culotte, puis sur la poitrine. Après avoir été aux toilettes pour « reprendre son souffle », la jeune femme n’évoque jamais les faits avec son représentant légal.
Elle se confie à une amie, puis à des professionnels de santé, hospitalisée pour une dépression.
3 ans après les faits présumés, l’homme de 49 ans doit répondre de ces actes. Il comparaît libre et sans avocat, reconnaissant à demi-mots l’agression sexuelle.
Je ne m’en souviens pas, je suis toujours dans le vague. Pour moi, je suis accusé à tort, mais je crois ma fille, ce n’est pas une menteuse.
Le prévenu
Les maigres explications du prévenu n’arrivent pas à convaincre la procureure de la République :
« il vient se cacher derrière l’alcoolisme pour dire qu’il ne s’en souvient pas, alors que c’est un geste de domination » !
Elle interroge le quadragénaire sur la « fixation » qu’il faisait sur la poitrine de sa fille lorsqu’elle était plus jeune.
« Vous trouvez cela normal qu’elle soit gênée du regard de son père » ?
Le conseil de la partie civile tente le tout pour le tout :
« la reconnaissance a un impact énorme dans la reconstruction des victimes, une agression sexuelle est encore plus difficile à assumer lorsqu’elle se produit dans un cadre intrafamilial, un père est censé être là pour protéger son enfant » !
Le prévenu, qui ne travaille pas depuis 15 ans, a été condamné à 12 mois d’emprisonnement. Il effectuera sa peine à domicile et est inscrit au FIJAIS, il devra aussi payer 3 000 € au titre du préjudice moral à sa fille.
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