Champigny-sur-Marne | Une ado de 16 ans séquestrée et prostituée pour payer la dette de son ancien petit ami
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 13/06/2023
- 17:20
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Au cours de la soirée de vendredi (9 Juin), une jeune femme qui vit à Amiens (Somme) prévient la police après avoir reçu un message désespéré d’une amie.
Cette dernière assure qu’elle est séquestrée depuis deux jours dans un appartement en région parisienne.
Son téléphone est géolocalisé dans l’avenue Jean-Jacques-Rousseau à Champigny-sur-Marne.
Vers 2h10, samedi, les policiers de la brigade anti criminalité se rendent sur place et découvrent qu’il s’agit d’un pavillon découpé en plusieurs appartements.
Les fonctionnaires mettent en place un dispositif de surveillance et vers 2h45 voient deux hommes sortir dans la rue.
Ils sont immédiatement contrôlés et questionnés. Embarrassés, les deux suspects assurent qu’ils vivent dans cette maison en compagnie de deux jeunes femmes.
L’un des prénoms correspond à celui de l’ado recherchée.
Les policiers interpellent le duo et le placent en garde à vue. Une équipe investit alors la maison, fouille toutes les pièces avant de découvrir la victime dans un état de prostration.
Dans une seconde pièce, les forces de l’ordre viennent au secours d’une deuxième jeune fille, alitée et à demi consciente.
Elle serait dans l’appartement depuis une semaine et ne parle pas français. Les sapeurs-pompiers conduisent les deux victimes à l’hôpital de Créteil.
Rapidement interrogée, l’ado raconte qu’elle a été contactée, jeudi dernier sur les réseaux sociaux, par les deux hommes. Ils lui auraient proposé de passer du bon temps à Paris avant d’aller la chercher à Amiens.
Une fois arrivée à Champigny, elle a vite déchanté. Le duo lui annonce que son ex-petit ami leur a volé la somme de 9 000 euros.
Selon ses premières déclarations, son copain faisait partie d’une clique de voyous marseillais qui aurait arnaqué les autres membres du groupe :
« Comme il ne répond pas, quelqu’un doit payer, soit toi, soit lui »
lâche l’un d’eux.
Elle confie qu’elle a été contrainte de pratiquer des relations sexuelles tarifées avec deux clients, jeudi et vendredi.
Durant ces quarante-huit heures, elle n’était pas libre d’aller et venir. Et ses geôliers tentaient de contacter et localiser leur débiteur par tous les moyens pour lui faire un mauvais sort.
Dans le quartier, les riverains sont très surpris ce dimanche en apprenant la nouvelle :
« On n’a rien entendu dans la nuit, rien vu.
Et il n’y avait pas d’aller-retour de gens bizarres.
Ça a toujours été très calme et paisible ici »
confie un couple de voisins.
« Je sais simplement que des chambres ou appartements en mauvais état de cette maison sont loués assez chers à des gens »
ajoute une habitante, qui a juste aperçu un véhicule de police samedi.
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