Cantal | Le beau-père incestueux a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle

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Il faisait chanter sa belle-fille pour lui infliger des viols quasi-quotidiens
Le beau-père incestueux, un quinquagénaire “bien sous tous rapports” qui faisait chanter sa belle-fille pour lui infliger des viols quasi-quotidiens entre ses années de collège et ses 17 ans, a également été condamné pour avoir agressé sexuellement son autre belle-fille, ce qu’il niait.

Pendant deux jours, la cour criminelle aura compulsé un dossier rempli d’échanges de textos entre cet homme, compagnon de la mère de la victime depuis huit ans lorsque les faits débutent, et sa belle fille.

Il y exige des relations sexuelles, la menaçant de révéler des photos d’elle dénudée qu’il a interceptée, alors qu’elle a douze ans.

La relation de domination a continué ainsi, jusqu’à ce qu’elle révèle les faits à un confident qui l’aide à dénoncer le chantage sordide. Elle y apparaît comme un objet sexuel,

« On baise, tout de suite.

Si elle ne répond pas assez vite à son goût, il la menace de révéler des photos, ou de la punir.

L’homme est pourtant travailleur, lisse, décrit comme normal au lit par ses ex, parfaitement inconnu des gendarmes. Il l’a reconnu : « Je n’aurais jamais parlé à ma compagne de cette manière. »

L’adolescente avait cédé, décrite comme « désarmée » par les experts face aux demandes de son beau-père.

Elle avait intégré ces relations sexuelles au domicile, dans le dos de sa mère, dans son quotidien, jusqu’à ses 17 ans

Viols et agressions sexuelle

La grande soeur de la victime dénonce une tentative similaire. Elle ne cède pas, mais se souvient d’une agression sexuelle, qu’il nie : alors qu’il lui fait des chatouilles, ses mains terminent sous le t-shirt de l’adolescente, sur son soutien-gorge.

La cour criminelle l’a également condamnée à ce sujet.

L’avocate générale Adeline Gannac avait requis seize ans de réclusion criminelle. Avec une inquiétude, latente, concernant le fonctionnement de cet homme qui a peiné à convaincre de la réelle compréhension de ses déviances.

Il reconnaît l’existence des relations sexuelles, mais évoque régulièrement le « nous », comme s’ils étaient en couple : « Elle était demandeuse. » 

Pour Me Canis, avocat des victimes : « Il n’a pas avoué. Un homme qui avance, qui s’humilie devant une juridiction, qui se regarde tel qu’il est dans le miroir, c’est un homme qui est en train de changer. Ce n’est pas son cas.

M Jean-Hubert Portejoie, en défense, a reconnu les difficultés de son client, avec moins d’inquiétudes pour l’avenir.

Il décrit un contexte particulier, un début de dépression au moment des faits. « On est sur un passage à l’acte circonstanciel, pas sur une relation pédophile », estime-t-il.

À sa sortie, le quinquagénaire aura interdiction de contacter les victimes, et d’avoir une quelconque activité au contact d’un mineur.

 

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