Canada | 5 ans de prison pour un prof de chant qui agressait des élèves


Un professeur de chant de Longueuil a récemment écopé de cinq ans de pénitencier pour avoir fait des attouchements à six élèves, dont deux mineurs.

André Rousseau était d’avis que pour bien chanter, ses élèves devaient

«Prendre conscience de [leur] corps».

Il a donc touché les seins ou les parties génitales des victimes — quatre femmes, une adolescente et un garçon de 10 ans —, en plus d’inciter certaines à le toucher.

L’homme de 70 ans n’hésitait pas non plus à leur demander de détacher leur soutien-gorge pendant les cours.

« Monter le feu »

«Il reconnaît que de se masturber stimule la personne, fait “monter le feu” et change radicalement la note lors des cours de chant»,

A détaillé le juge Richard Marleau, en mai dernier.

Le magistrat venait alors de le déclarer coupable de sept accusations d’ordre sexuel, allant de l’agression à l’incitation à des contacts sexuels sur un mineur.

André Rousseau a porté ce verdict en appel.

Aussi instructeur de Gnose, un mouvement spirituel alliant philosophie et religion, le septuagénaire a connu les victimes dans le cadre des ses fonctions.

Mais les attouchements ont eu lieu lors des cours de chant que le professeur donnait au sous-sol de la résidence, entre 1989 et 2004.

«Il manipulait les victimes et abusait de leur confiance sous le prétexte que les gestes posés les feraient progresser plus vite à la Gnose», a résumé le juge Marleau.

André Rousseau a d’abord sévi à Chicoutimi, au Saguenay, avant de déménager subitement à Longueuil au début des années 2000.

À l’époque, ce sont des allégations d’inconduite sexuelle envers une étudiante qui l’auraient contraint à cesser ses cours et à changer de ville, lit-on dans le jugement.

Il a d’ailleurs un antécédent d’agression sexuelle remontant à 1992, pour lequel il a eu son pardon 10 ans plus tard.

 

Des années de silence

Les victimes ont mis plusieurs années avant de dénoncer l’agresseur, si bien qu’il n’a été accusé qu’en 2012.

André Rousseau a été condamné à 60 mois de pénitencier le mois dernier, au palais de justice de Longueuil.

Le juge Marleau a notamment tenu compte du lien de confiance et d’autorité que l’accusé avait envers les victimes et du fait que ce sont elles — et non lui — qui ont mis fin aux agressions en cessant les cours de chant.

L’homme de 70 ans n’en a toutefois pas terminé avec la justice, puisqu’il subira prochainement un autre procès, car une autre victime s’est manifestée l’an dernier.

Source : Le Journal de Montréal

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