Cameroun | Trafic d’enfants : un gouvernement dépassé par l’ampleur du phénomène

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Pédocriminel En liberté

Ceux-ci utilisent ces mineurs dans le commerce du sexe et le trafic d’organes humains.
Mme Marie Thérèse Abena Ondoa
Les enfants sont volés, et exploités dans les petits métiers, le secteur informel et même dans l’industrie de la prostitution. Et ce malgré l’arsenal législatif mis en place pour les protéger.

Le 12 janvier, six personnes ont été arrêtées par la Gendarmerie nationale à Yaoundé, suite à la disparition de quatre nourrissons. Notamment un nouveau-né de deux jours.

Sa mère, âgée de 19 ans, l’avait vendu contre la somme d’un million de francs CFA à un promoteur d’hôtel, présenté comme le cerveau d’un réseau de trafic d’enfants. Ce fait divers est venu relancer le débat autour du trafic des enfants au Cameroun.

« Je suis choquée par ce qui est en train de se passer dans notre société et j’ai du mal à comprendre comment on en est arrivé là »,

déplore la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa. Elle était l’invitée au journal de 13 h ce mercredi 27 janvier sur la Crtv-radio.

« Lorsque des adolescentes, pour des raisons de pauvreté par exemple, arrivent à prendre une grossesse, les familles doivent assumer leurs responsabilités parce que beaucoup de parents ont baissé les bras.

C’est vrai qu’il y a une pauvreté ambiante, mais on a grandi dans la pauvreté ambiante sans se prostituer, sans prendre de grossesse.

Donc, il revient à la famille, la cellule de base de la société, d’encadrer ces jeunes, particulièrement les jeunes filles, les premières victimes », dit-elle.

Le pays est un « réceptacle » des enfants venus d’ailleurs

L’Institut pour les droits humains et le développement en Afrique (IDHDA), révélait dans un rapport en 2018, que l’enlèvement et le trafic d’enfants au Cameroun sont perpétrés par des couples sans enfants et « hommes d’affaires »Ceux-ci utilisent ces mineurs dans le commerce du sexe et le trafic d’organes humains.

De par sa situation géographique, apprend-on, le pays est un « réceptacle » des enfants venus de divers pays africains. Ces enfants sont exploités dans les petits métiers, le secteur informel et même dans l’industrie de la prostitution. Et ce malgré l’arsenal législatif mis en place pour protéger les enfants, par exemple la loi du 14 décembre 2011 relative à la lutte contre le trafic et la traite des personnes et les divers traités et conventions internationaux ratifiés.

 

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