Cambrai | Deux fois en 3 mois, il agresse sexuellement une ado de 14 ans, 9 mois de sursis

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« Ma cliente est vulnérable, elle le voit encore rôder, elle a très peur »
Photo d’archives et d’illustration ER-David HANISCH
Un Caudrésien de 57 ans a été condamné à neuf mois de prison avec sursis par le tribunal de Cambrai pour deux agressions sexuelles commises sur une adolescente de 14 ans en l’espace de trois mois.

La victime, née en 2007, a eu beaucoup de mal à entrer dans la salle d’audience où son agresseur présumé était finalement absent.

Assise, au côté de l’administrateur ad hoc du Département, la jeune fille acquiesce par des mouvements de la tête mais ne veut pas s’exprimer.

Le 12 mai 2022, un Caudrésien de 57 ans est au volant de sa voiture et invite l’adolescente à monter à bord.

Quand la voiture est arrêtée dans un chemin en campagne, l’homme procède à des attouchements.

Elle réussit à se sauver et note le numéro d’immatriculation qu’elle communique aux gendarmes.

En garde à vue, le mis en cause reconnaît les faits et indique ne pas avoir insisté :

« La demoiselle est montée seule dans la voiture, cela s’est fait comme cela.

Elle m’avait dit avoir 17 ans.

Je ne l’ai pas embrassée, elle est partie avant. »

Interrogée dans le cadre d’un vol de téléphone, la victime se retrouve à la gendarmerie le 7 août suivant.

Elle explique qu’elle circulait à trottinette quand elle a croisé de nouveau son agresseur, à qui elle a demandé de téléphoner pour prévenir une amie.

L’homme aurait été d’accord en échange d’un baiser.

Comme elle refusait, il a confisqué la trottinette et elle est repartie avec le téléphone, l’homme, en fauteuil roulant, ne pouvant se lancer à sa poursuite.

« C’est imbécile ce que j’ai fait »,

répétera-t-il lors de son audition devant les enquêteurs.

Un éloignement demandé

Comme le prévenu est absent lors de l’audience – il avait adressé un courrier au tribunal pour demander un nouveau renvoi de l’examen de son dossier –, on n’en saura pas plus de sa part alors que la jeune victime, par la voix de son avocat, aurait aimé connaître les raisons de ces gestes.

« Ma cliente est vulnérable, elle le voit encore rôder, elle a très peur »,

plaide Me Dartigeas, réclamant avant tout un long éloignement.

Déclaré coupable, le quinquagénaire est condamné à neuf mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans.

Pendant cinq ans, il ne peut ni entrer ni paraître au domicile de sa victime à qui il devra payer un total de 2 500 €.

Son nom est inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.

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