Caen | L’ex-mari d’une assistante maternelle devant le tribunal pour agression sexuelles
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 11/05/2017
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Un homme de 54 ans comparaît ce jeudi matin devant le tribunal correctionnel de Caen pour des faits de corruption de mineurs et d’agressions sexuelles sur mineures. Ses victimes étaient des enfants dont son épouse de l’époque, assistante maternelle à Saint-Pierre-la-Vieille, avait la garde.
L’affaire avait fait grand bruit en avril 2013 dans ce petit village de 373 habitants du sud du Calvados. Les gendarmes étaient restés quelques temps à Saint-Pierre-la-Vieille pour éviter tout débordement ou tentative de vengeance. Un homme de 47 ans, le mari d’une assistante maternelle de la commune, avait été interpellé. Il était alors soupçonné d’avoir agressé sexuellement ou violé une vingtaine d’enfants sur une période de 15 ans.
“C’est une affaire qui a fait des dégâts, même chez les parents (…) Il y a toujours un sentiment de ne pas avoir su protéger, de ne pas avoir su voir, donc effectivement pour les parents c’est extrêmement difficile “, explique aujourd’hui Maître Eric Schneider.
L’avocat va représenter les enfants, leurs parents ainsi que l’association “La voix de l’enfant” qui s’est ouvert ce jeudi 11 mai au tribunal correctionnel de Caen. Les victimes sont suivies par des psychologues et des pédopsychiatres. A la demande des familles, le procès se déroule à huis-clos.
Reportage de Franck Bodereau et Layla Landry
Intervenants:
– Maitre Eric Schneider, avocat des parties civiles
– Maitre Joffrey Le Ruyet, avocat de la défense
Le prévenu est aujourd’hui âgé de 54 ans. Placé en détention provisoire en 2013, il est désormais assigné à résidence avec une surveillance électronique. Il est poursuivi pour des faits de corruption de mineurs. Ces faits (masturbation devant les enfants, exhibition) sont avérés concernant une dizaine d’enfants âgés de 4 à 9 ans sur une période allant de 1997 à 2013. Il est également poursuivi pour agressions sexuelles sur 3 de ces 10 enfants.
Pas de complicité établie
L’homme agissait à l’insu de son épouse, l’instruction n’a pas pu établir qu’elle était complice. Selon une source proche du dossier, l’assistante maternelle est tombée des nues lorsque les parents ont signalé ces faits. Aujourd’hui, elle est séparée de son ex-mari après avoir demandé le divorce. Leur maison de Saint-Pierre-la-Vieille a été vendue.
Durant sa garde à vue, l’homme avait reconnu les faits avant de se rétracter pour n’en reconnaître qu’une petite partie. Les expertises psychiatriques ont démontré une altération, et non une abolition, du discernement. Il aurait agi sous pulsion pédophile perverse. L’homme, qui était inséré socialement et travaillait, a exprimé auprès des psychiatres son mal-être, s’estimant victime d’une certaine sévérité de son épouse à son égard.
Source : france3-regions
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