Brive La Gaillarde | Deux ans de prison ferme pour un exhibitionniste multirécidiviste

Un Briviste de 56 ans a été condamné ce mercredi 29 juillet à deux de prison ferme, pour exhibition sexuelle. Des faits pour lesquels il a déjà été condamné une vingtaine de fois depuis 1998.

Illustration © Pierrick DELOBELLE

Bien connu des services de police, le prévenu a été condamné à 26 reprises depuis 1997, dont 24 fois pour les mêmes faits.

« il faut protéger la société de moi »

atteste-t-il devant l’énumération de ses condamnations.

« Ceux-là oui, ceux-là nan… »

Et ainsi de suite.

Le prévenu, jugé ce mercredi 29 juillet en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Brive, conteste ou reconnaît tour à tour les accusations de ses victimes – des mères, jeunes femmes et mineurs – pour des faits d’exhibition sexuelle.

L’homme de 56 ans a été condamné à deux ans de prison ferme.

Les faits

La comparution immédiate fait suite à une enquête minutieuse de la police qui a permis d’identifier le prévenu.

Entre juillet 2019 et juillet 2020, à Brive et Malemort, un homme d’une cinquantaine d’années est vu à plusieurs reprises en train de se masturber en public, regardant fixement ses victimes.

Une dizaine de mains courantes sont déposées contre X.

« Dans un magasin, il a attendu que ma fille soit seule dans un rayon, témoigne une mère à la barre. Ma fille est une enfant. Elle a été traumatisée. »

 

Parmi les lieux de prédilection du prévenu : des parkings d’hôpitaux, les bords de la Corrèze, des grandes surfaces.

« C’est un magasin, je suis libre d’y aller, se défend-il. Si j’ai une pulsion… Je ne peux pas me contrôler. C’est un surplus de stress et d’anxiété. »

 

La personnalité

Célibataire, sans enfant, le Briviste travaille sur des chantiers et réside chez sa meilleure amie à Brive, atteinte de fibromyalgie :

« Je ne supporte pas de la voir souffrir, j’ai trop de stress »,

se justifie-t-il.

Bien connu des services de police, le prévenu a été condamné à 26 reprises depuis 1997, dont 24 fois pour les mêmes faits.

« Les seuls laps de temps où il n’y a pas de condamnation, vous êtes incarcéré »,

souligne la présidente du tribunal.

Devant l’énumération des condamnations de son casier judiciaire, le prévenu se montre résilient :

« il faut protéger la société de moi »

Les réquisitions

Pour le parquet,

« il choisit ses victimes, même s’il s’en défend. C’est d’autant plus inquiétant que certaines d’entre elles sont mineures. Le seul moyen de protéger la société, c’est de l’en écarter ».

Le ministère public a requis deux ans d’emprisonnement.

La défense

Une peine lourde et qui ne « résoudra pas le fond du problème, selon Maître Mantopoulos, qui a demandé une peine avec sursis. Dans deux ans, à sa sortie de prison, le problème sera toujours là. La seule solution est de le soigner ».

La condamnation

« Etre privé de liberté ou de libido ? »,

lui demandait, plus tôt, la présidente du tribunal.

« Je préfère être privé de liberté ! »

a-t-il répondu.

Le Briviste a été condamné à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt, ainsi qu’un suivi socio-judiciaire d’une durée de trois ans et une inscription au Fivier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Source : lepopulaire

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