Bourges | Un violeur d’enfant planifiait déjà ce qu’il allait faire à sa prochaine victime

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10 ans de prison confirmés en appel pour détention d’images pédopornographiques en récidive
Il avait écopé du maximum de la peine, 10 ans de prison, pour détention d’images pédopornographiques en récidive. La cour d’appel a confirmé le jugement.

« Abject, hallucinant, effrayant. »

L’avocat général de la chambre des appels correctionnels de Bourges, Vincent Bonnefoy, était loin, ce jeudi, d’avoir épuisé tous les synonymes pour qualifier cette très sombre affaire de pédopornographie.

Patrick Pichon, né en 1963 à Bourges, est présenté comme un collectionneur de photos d’enfants à caractère pornographique. 10.379 clichés, plus d’une centaine de vidéos, ont été retrouvés sur une clef USB lui appartenant.

Déjà condamné

Ce sont les échanges avec un habitant de Cahors qui se trouvait au cœur d’une information judiciaire et dont les implications pédocriminelles ont précipité Patrick Pichon dans les filets de la justice. Il demandait à recevoir des enfants pendant les vacances ou détaillait ce qu’il aimerait beaucoup faire au fils même de son correspondant.

Une plongée écœurante dans les échanges entre pédophiles revendiqués. Revendiqué, c’est ainsi que le prévenu se qualifiait lui-même. Il reconnaît les faits.

Déjà condamné devant un tribunal correctionnel pour agression sexuelle sur un mineur et devant une cour d’assises, condamné à 12 ans de réclusion pour viol sur un mineur, il n’a jamais arrêté de nourrir son obsession.

Le vêtement d’un enfant de 24 mois a été retrouvé dans ses affaires à côté d’un tube de lubrifiant ainsi qu’un logiciel donnant accès au darknet, la face sombre d’internet, où il est soupçonné d’avoir puisé des milliers de photos. Parmi elles, les enquêteurs ont découvert des clichés d’autopsies d’enfant…

« L’horreur au plus haut degré »,

a conclu l’avocat général. Des éléments qui valent de

« le condamner à la peine maximale »,

c’est-à-dire 10 ans de prison, comme en première instance devant le tribunal correctionnel de Bourges, le 7 juillet.

Suivi sociojudiciaire

L’avocat général a également requis une peine de suivi sociojudiciaire de 10 ans à sa sortie de prison,

« une façon de protéger la société de cet abject personnage ».

C’est aussi ce que le prévenu réclamait, un suivi à sa sortie de prison. En effet, a plaidé Me Ludivine Lamoure, pour la défense,

« l’appel porte sur la peine, mais aussi sur sa volonté d’être accompagné par la suite ».

Après un bref délibéré, les magistrats de la cour d’appel ont confirmé la peine de 10 ans de prison. Ils ont ajouté un suivi sociojudiciaire de 10 ans, avec obligation de soins, interdiction définitive d’entrer en contact avec des mineurs et une peine de 3 ans de prison en cas de non-respect de ce suivi.

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