Bourges | Deux septuagénaires jugés pour viol et agression sexuelle sur mineur

non

Photo © Pierrick DELOBELLE
Deux frères jumeaux se trouveront, ce jeudi 28 janvier, dans le box des accusés devant la cour d’assises du Cher, à Bourges. Durant deux jours, ils seront jugés pour viol et agression sexuelle sur un mineur.

C’est sur une affaire de mœurs que s’ouvre, ce jeudi 28 janvier, le second procès de la première session des assises du Cher (après l’affaire concernant la mort de la petite Hyana qui s’est tenue du 18 au 25 janvier).

Jusqu’au vendredi 29 janvier, deux frères jumeaux, aujourd’hui âgés de 75 ans, sont soupçonnés de viol commis sur un mineur de plus de 15 ans pour l’un et d’agression sexuelle imposée à un mineur de moins de 15 ans pour l’autre.

Des faits commis du 1er au 31 août 2014 pour le premier, et du 1er janvier 1996 au 23 janvier 2003 pour le second, sur un jeune homme aujourd’hui trentenaire.

Mis en examen en juin 2017

Ce dernier s’était présenté à la gendarmerie en janvier 2017 pour dénoncer les faits.

Les deux frères jumeaux qu’il accuse sont des amis proches de la famille, notamment celui soupçonné d’agression sexuelle.

Les deux frères ont été mis en examen en juin 2017.

Placés sous contrôle judiciaire, ils comparaissent libres.

« Mon client n’a jamais reconnu les faits, indique Maître Estelle Illy, avocate du frère accusé de viol sur mineur de plus de 15 ans. Il réfute notamment un acte de pénétration. »

Son client encourt 15 ans de réclusion.

« Je vais demander l’acquittement », ajoute-t-elle.

Maître Michaël Villemont défend le frère accusé d’agression sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans.

« Mon client reconnaît les faits », indique l’avocat qui souhaite cependant faire entendre que son client possède un casier vierge et « n’a pas commis d’autres faits ».

Son client encourt une peine maximale de dix ans de réclusion.

Pour la défense, Maître Eugène Bangoura explique « attendre que la justice remette les pendules à l’heure et dise clairement que ces choses sont prohibées ».

Son client, que l’avocat décrit comme « timide, timoré, réservé » a « beaucoup de ressentiment à l’égard des deux frères.

Pour lui, ils ont gâché son existence. Cela pèse sur sa vie, son quotidien, sur ses relations avec les autres ».

Ce mercredi 27 janvier, Maître Bangoura a indiqué qu’il demanderait le huis clos à la cour d’assises.

Source(s):