Bourges | Condamné à 13 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles

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Pédocriminel En liberté

Les victimes sont quatre jeunes filles qui étaient âgées de 5 à 12 ans
Aux deuxième et troisième jours de son procès, mercredi et jeudi, l’homme ne s’est plus présenté à la barre de la cour criminelle du Cher. Un mandat d’arrêt a été décerné.

Un habitant de Bourges a été condamné, ce jeudi 10 novembre, à 13 années de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles.

“Un grand regret” et une audience “très désagréable” car privée en grande partie du débat contradictoire.

Les premiers mots de Me Bénédicte Lartichaux, avocate de trois jeunes filles victimes de faits de viol et d’agression sexuelle, et également avocate des deux mamans des victimes, ont été pour exprimer une grande déception après que l’accusé, sous contrôle judiciaire, ne s’est pas présenté à la barre de la cour criminelle du Cher, ce mercredi 9 novembre, au deuxième jour du procès.

“Il est lâchement parti”

Ce jeudi 10 novembre, toujours en son absence, cet habitant de Bourges (*) originaire du Congo, aujourd’hui âgé de 42 ans, a été condamné à 13 années de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles. Les victimes de viols et/ou d’agressions sexuelles sont quatre jeunes filles qui étaient âgées de 5 à 12 ans.

“Nos clientes sont là depuis le début et ont répondu à chaque convocation. Et lui, il est lâchement parti”

, a dénoncé Me Aurore Jourdan, avocate de la quatrième jeune fille.

Du fait de son absence, un mandat d’arrêt a été décerné à l’encontre du quadragénaire qui encourait une peine maximum de 20 ans de réclusion.

Lui a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés et qui se sont déroulés il y a une dizaine d’années, majoritairement dans le Cher, mais aussi en Touraine et en région parisienne alors que l’homme venait “en aide” aux mamans des victimes, venues de pays africains. Des liens de confiance ayant été tissés entre cet homme et les mamans, elles n’ont pas hésité à lui laisser la garde de leurs filles qu’il aidait aussi dans leurs devoirs.

“Les déclarations de mes clientes ont toujours été constantes, a poursuivi Me Lartichaux. Elles sont très affectées psychologiquement par ce qu’elles ont subi. Elles subissent aujourd’hui d’importants troubles dans leur existence et leur vie privée.”

Constat encore plus amer pour les parties civiles, l’absence de l’accusé lors des deux derniers jours de procès lui ouvre le droit de s’opposer à sa condamnation et de demander un nouveau procès en première instance.

“C’est très compliqué de savoir ça”

, souffle Me Lartichaux.

“Je ne m’explique pas cette décision”

“Je suis très surpris du choix de mon client”, réagit Me Eugène Bangoura, avocat du quadragénaire.

“Ayant été mandaté pour défendre un accusé présent et répondant aux questions, j’ai dû partir.”

La surprise de Me Bangoura de ne pas voir apparaître son client mercredi a été d’autant plus grande que le quadragénaire s’était “investi dans la préparation de sa défense, y compris pendant l’instruction qui a duré huit ans. Je ne m’explique pas cette décision en bout de course qui a paralysé sa défense”.

 

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