Bourges | Clémence pour l’ancien gendarme accusé de détention et diffusion de fichiers à caractère pédopornographique
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 28/01/2020
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- Amende, Armée, Bourges, Centre-Val de Loire, Centre-Val-De-Loire, Condamnation, Décision de Justice, Europe, France, Gendarmerie Nationale, Indemnisation Financière, Interdiction De Contact Avec des Mineurs, Jugement, Laxisme, Non classé, Pédocriminalité, Pédocriminels, Pédopornographie, Prison avec Sursis, Suivi Socio Judiciaire
Un ancien gendarme condamné pour détention et diffusion de fichiers à caractère pédopornographique à de la prison avec sursis
Malgré la gravité des faits qui lui sont reprochés, l’ancien gendarme, qui avait tout a fait conscience que son comportement aurait pu être lourdement réprimé, bénéficiera de clémence en n’écopant que de prison avec sursis. Soupçonné de rébellion sur deux policiers lors de sa garde à vue, il sera condamné à 5 ans de suivi socio-judiciaire et à 2 ans de prison en cas d’inobservation du dit suivi.
Un ancien gendarme, à la retraite depuis 2011, comparaissait, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Bourges.
Un ancien gendarme, à la retraite depuis 2011, comparaissait, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Bourges, pour la détention, la consultation et la diffusion de fichiers à caractère pédopornographique.
Des faits qui remontent de mai 2015 à janvier 2016 et pour lesquels l’ancien gendarme, qui a exercé durant plus de trente-deux ans en Indre-et-Loire, dans l’Indre puis dans le Cher, a choisi, hier, de se taire.
« Je tiens à garder le silence sur cette affaire. […] Je ne vais pas raconter ma vie, cela n’intéresse personne. Je ne veux pas d’emmerdement. »
« C’est raté », a souligné Sylvie Barucco, présidente du tribunal.
Âgé de 62 ans, séparé de sa femme et père de deux filles de 27 et 31 ans, il est également soupçonné de rébellion sur deux policiers lors de sa garde à vue, le 8 février 2018, ainsi que du port d’un couteau, d’un shocker et d’une bombe lacrymogène lors de son interpellation, la veille.
Des faits pour lesquels l’ex-militaire a retrouvé la parole, assurant avoir reçu des « coups de poing », « de pieds » et « de tonfa » de la part de deux policiers. Quant aux armes, elles lui servaient « à casser la croûte » ou encore à séparer ses chiens « en cas de bagarre ».
« C’est ennuyeux que vous ne souhaitiez pas parler de votre appétence en matière de petite enfance », a relancé Sylvie Barucco, estimant le prévenu beaucoup moins traumatisé par la vision « d’enfants violés pour le plaisir d’individus comme vous qui se délectent à la vue de ce spectacle répugnant » que par son altercation avec les policiers.
Plus tard, le sexagénaire a tout de même lâché :
« C’est de la curiosité malsaine. Un peu comme un feuilleton, on regarde s’il y a du nouveau. »
Constitués parties civiles aux côtés de la Fondation pour l’enfance, les deux policiers, que le suspect a assuré « ne pas avoir frappés », n’étaient pas présents à l’audience. Une des deux était cependant représentée par Me Eugène Bangoura.
« Freiner l’appétit sexuel »
« Déconcertant », « surprenant », « inquiétant » : La personnalité du prévenu a quelque peu décontenancé l’avocat qui a souligné « le rapport de force » entre l’ancien militaire et les enquêteurs dès sa mise en garde à vue.
Karim Mohamed, substitut du procureur, insupporté par l’attitude du prévenu, « qui voudrait être pervers mais ne voudrait pas que cela se sache », a demandé une peine de sursis avec un suivi socio-judiciaire de 2 ans pour « freiner l’appétit sexuel » du prévenu, l’interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs et « une amende sévère, pour qu’il prenne conscience ».
Le tribunal l’a condamné à une amende de 1.000 euros, 5 ans de suivi socio-judiciaire et 2 ans de prison en cas d’inobservation du suivi socio-judiciaire. Il a, aussi, interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs.
Source : leberry.fr
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