Bourail | Un animateur de camp de vacances accusé d’agressions sexuelles sur deux pré-ados
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 18/01/2022
- 16:28
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Ce lundi matin, des centaines de jeunes Calédoniens ont entamé un centre ou un camp.
Dans le contexte des grandes vacances, ce qu’il s’est passé quelques jours plus tôt sur les installations provinciales de Poé a glacé bien des parents : dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 janvier, deux jeunes filles âgées de douze ans ont donné l’alerte quant à une agression sexuelle par un des animateurs.
Ce que l’association Daovi, organisatrice de cette colonie, a relaté aux parents dans les jours suivants et
“dans une démarche de totale transparence”.
Alcool et cannabis
Ce mercredi-là vers 4 heures du matin, la brigade de Bourail a été prévenue par la directrice adjointe, raconte à son tour le procureur de la République dans un communiqué diffusé ce soir.
D’après ce qu’il ressort de la procédure, relate Yves Dupas, les pré-adolescentes ont confié qu’au cours de leur sommeil,
“un animateur a procédé sur elles à des attouchements au niveau du sexe“.
Placé aussitôt en garde à vue, le jeune homme mis en cause “a reconnu les attouchements dénoncés”.
Agé de 24 ans, il a expliqué, selon le procureur, qu’il avait agi dans un contexte d’alcoolisation importante et sous l’effet du cannabis.
Mais a contesté ressentir une quelconque attirance pour les enfants.
Jugé dans trois mois
Une expertise psychiatrique a été ordonnée par le parquet, ajoute Yves Dupas, en évoquant encore deux antécédents judiciaires du prévenu, datant de 2020, pour vol et recel de vol.
L’homme est convoqué devant le tribunal correctionnel le 12 avril.
Dans l’intervalle, il est placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’exercer toute activité impliquant un contact habituel avec des mineurs et obligations de soins.
L’ex-animateur encourt dix ans d’emprisonnement.
La direction de l’association Daovi a immédiatement signalé les faits évoqués par les deux jeunes victimes auprès de la gendarmerie de Bourail, permettant ainsi l’ouverture d’une enquête avec toute la célérité attendue et un traitement judiciaire adapté à la gravité des faits en cause.
Temps d’échange
Le camp en question, qui accueillait près de cinquante participants, a été de suite écourté.
Mais l’association a expliqué aux familles que
“l’équipe d’animation a eu un temps de parole et d’échange sur la situation avec tous les autres enfants du séjour, afin d’accueillir leurs émotions et de répondre à leurs questions”.
Elle a aussi précisé que l’animateur mis en cause,
“en service civique, a été recruté au mois de juin et est intervenu sur les séjours suivants”:
- Oa’dance en juin 2021;
- Oa’dance en août;
- Pocquereux en août
- et Oasis en janvier 2022.
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