Boissiers | Le chef d’une secte visée par une plainte pour viols et tortures sur mineurs

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Pédocriminel En liberté

Un plaignant accuse son tortionnaire de l’avoir violé avec un bâton alors qu’il n’avait que 11 ans
Joseph Fert, au premier plan, observe les bâtiments de la communauté au sein de laquelle il a vécu durant son enfance.
En 1972, une secte s’est installée à « Boissiers », près de Malrevers. Aujourd’hui, d’anciens membres témoignent de violences qu’ils auraient subi durant leur enfance.

Nos confrères du Parisien ont révélé, dans leur édition du 21 juin, l’existence d’une secte basée dans l’est de Paris.

Lointains descendants d’un mouvement proche du jansénisme, ils ne sont que huit familles, qui vivent et se marient entre elles depuis 200 ans.

Les membres de « La Famille », comme ils s’appellent entre eux, ne sont pourtant pas cantonnés à la capitale.

Des descendants de « La Famille »

Depuis 1972, une branche mêlant le judaïsme au jansénisme originel s’est installée dans le château de « Boissiers », près de Malrevers.

Contrairement à la lignée parisienne, où chacun vit chez soi et jouit de sa liberté, il s’agit ici d’une communauté.

Environ 80 personnes habitent au même endroit.

Ce groupe est dirigé par Joël Fert, chef d’entreprise reconnu en Haute-Loire, dont une des sociétés, Interstyl, affiche un chiffre d’affaires de plus d’un million d’euros en 2015.

Deux hommes ont porté plainte contre le chef de cette secte de Malrevers (Haute-Loire) pour des actes de torture et un viol commis lorsqu’ils étaient enfants, a indiqué mardi 5 octobre leur avocate.

Une communauté dissidente de « La Famille »

L’avocate Me Anne-Claire Le Jeune a précisé:

“La plainte avec constitution de partie civile a été déposée pour actes de torture et de barbarie ainsi que viol sur mineur de quinze ans”

Ses clients Mathieu et Joseph Fert, âgés de 29 et 31 ans, accusent le chef de cette secte implantée en Haute-Loire depuis 1972, de s’être livré sur eux à de nombreux sévices.

La colonie de quelque 80 membres, qui pratique un mélange de christianisme et de judaïsme, est une dissidente de la communauté parisienne « La Famille »​, selon Le Parisien.

Leur avocate décrit:

“Entre l’âge de sept et treize ans, les deux hommes ont subi un cumul de violences : coups, séquestrations nus, dans une cave pendant plusieurs jours voire semaines. Ils devaient aussi porter des boules de pétanque à bout de bras et lorsqu’ils flanchaient, les coups pleuvaient​”

Violences physiques et psychologiques

Elle rajoute:

“À ces violences physiques s’ajoute un aspect psychologique : cela dépasse le cadre des violences habituelles. On a nié à ces enfants toute dignité humaine et ils étaient totalement sous emprise, comme les autres membres de la communauté”

L’un des deux plaignants accuse son tortionnaire présumé de l’avoir violé avec un bâton alors qu’il était âgé de onze ans.

Selon l’avocate:

“Les deux enfants et leur famille avaient été exclus de la communauté en 2003 par peur que la maltraitance ne soit découverte dans le cadre d’une autre affaire de violence dans laquelle ils avaient été entendus

Aujourd’hui, l’un a bien réussi son insertion, l’autre a plus de mal, mais tous les deux ont besoin d’être reconnus comme victimes. Il leur a fallu beaucoup de force et de courage pour relancer cette parole”

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