Bobigny | Deux pères incestueux violaient leurs filles respectives

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Ils filmaient leurs abus et offraient leurs filles à leurs contacts libertins…
Plusieurs adultes ont été jugé pour les viols des fillettes, dont une de leur mère. Les deux pères de famille étaient jugés pour avoir violé leurs filles respectives, avoir filmé ses abus et diffusé les images. Ils ont également été reconnus coupables de corruption de mineure.

Les deux pères de famille étaient jugés pour avoir violé leurs filles respectives, avoir filmé ses abus et diffusé les images. Ils ont également été reconnus coupables de corruption de mineure.

L’affaire est sordide. Deux pères de famille ont été condamnés, ce mercredi soir, par la cour d’assises de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à 20 et 18 ans de réclusion criminelle pour avoir violé leurs filles respectives, filmé leurs abus et les avoir offertes à leurs contacts libertins.

Pendant des années, les deux hommes – l’un directeur financier en Seine-Saint-Denis, l’autre praticien en médecine chinoise dans la Vienne – échangeaient en ligne sur les abus sexuels qu’ils faisaient subir à leurs filles.

À l’issue d’un procès à huis clos de trois semaines et d’un délibéré de douze heures, Nicolas D. et Sébastien B., 45 et 42 ans, ont été reconnus coupables de viol incestueux sur mineure, corruption de mineure et enregistrement et diffusion d’images pédopornographiques.

L’accusation avait requis vingt ans de réclusion contre Sébastien B. et Nicolas D., assortis pour ce dernier d’une période de sûreté des deux-tiers, la peine maximale pour ce type de crimes. Ils ont aussi été condamnés à un suivi sociojudiciaire de huit ans.

La mère d’une des victimes, qui en avait la garde alternée avec Nicolas D., s’est dite « satisfaite du délibéré ». Les deux hommes, en détention provisoire depuis 2019, ont reçu avec contenance leur peine. Me Philippe Sarda, conseil de Nicolas D., a fait savoir que son client allait faire appel de sa condamnation.

À leurs côtés dans le box, Charles P. a été condamné à seize ans de réclusion criminelle. Reconnu coupable de viol sur mineure, il s’était rendu au moins à six reprises entre 2017 et 2018 au domicile de Nicolas D. pour participer à « l’éducation sexuelle » de sa fille, à grand renfort de sex-toys et d’images pédopornographiques.

Un médecin réanimateur, devenu responsable médical dans l’industrie pharmaceutique, a quant à lui été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont trois avec sursis pour agression sexuelle sur mineure.

Maud A., l’épouse de Sébastien B., a été reconnue coupable d’agressions sexuelles sur sa fille mineure et de corruption de mineure. Elle comparaissait sous contrôle judiciaire mais est ressortie de la cour d’assises escortée par les policiers pour entamer la peine de huit ans de prison prononcée par la cour avec mandat de dépôt.

Deux autres femmes – principalement poursuivies pour non-dénonciation d’agressions sexuelles – ont été condamnées à dix-huit mois d’emprisonnement. Le dernier accusé, âgé de 61 ans, a été acquitté.

Aujourd’hui âgées de 13 ans, la fille de Nicolas D. et celle de Sébastien B. ont témoigné lors du procès, au cours duquel des photos et vidéos des actes pédocriminels ont été diffusées. De manière exceptionnelle, cinq jurés supplémentaires – deux de plus que la norme – avaient été tirés au sort, en raison notamment de la longue durée du procès.

Pour les fillettes, le calvaire s’était fini en 2019, après la dénonciation d’un utilisateur de site libertin, à qui Nicolas D. avait proposé des séances avec sa fille. Avant lui, au moins une dizaine d’hommes avaient reçu la même proposition, sans prévenir les autorités.

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