Blois | Un grand père prend 10 mois avec sursis pour des agressions sexuelles sur de jeunes filles de son entourage

Lorsqu’au collège un enseignant a demandé à ses élèves de raconter un souvenir d’enfance dans une dissertation, il ne s’attendait sans doute pas à lire une copie telle que celle rendue par une adolescente. Elle évoque les agressions sexuelles qu’elle a subies de la part de son grand-père alors qu’elle avait 13 ans.

Elle se trouvait au domicile de ses grands-parents paternels, en Sologne, lorsque son papy lui a montré son sexe, lui déclarant qu’il aimait les fellations et lui demandant de lui en faire une.

Le vieil homme lui a également touché la poitrine à plusieurs reprises.

Le grand-père a aussi exhibé son sexe devant une autre jeune fille après ces faits.

Et, douze ans plus tôt, le même type de scène s’était produit, cette fois avec la fille, âgé d’une dizaine d’années, de la compagne du fils de l’homme.

L’enfant n’avait rien dit.

« Aujourd’hui, elle culpabilise car elle se dit que, si elle avait dénoncé, il n’y aurait pas eu d’autres victimes, mais elle n’y est pour rien », lance au prévenu la présidente Maggy Deligeon.

Dans la salle, la jeune femme est en larmes.

« C’est difficile de dénoncer et il ne faut surtout pas s’en vouloir de ne pas l’avoir fait à un moment donné », insiste également la vice-procureure, Alexandra Pethieu.

À la barre du tribunal, l’homme indique :

« Je ne sais pas ce qui m’est arrivé à cette époque-là.

Je ne peux pas vous dire ce qui s’est passé dans ma tête.

Je regrette ce que j’ai fait. »

Le tribunal relate le traumatisme subi par des enfants qui avaient confiance en lui et qui ont été trahis.

Sa petite-fille, présente à l’audience, a tenu à s’adresser à son grand-père.

« Merci d’avoir reconnu les faits, ça m’a fait énormément de bien », a-t-elle dit en sanglots.

« Moi aussi », lui a-t-il répondu.

Le parquet a requis quinze mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.

Le tribunal a condamné le grand-père à dix mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois, comprenant une obligation de suivre des soins psychologiques.

Il devra aussi indemniser les victimes pour le préjudice moral subi.

Source : La Nouvelle République

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