Blois | Un beau-père reconnait avoir commis une agressions sexuelle et échappe à la prison

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« J’ai conscience des dégâts provoqués ».
photo d'une adolescente tendant la main pour échapper a l'agression
Le tribunal examinait mardi 8 mars un douloureux dossier d’agression sexuelle commis par un homme sur sa belle-fille.

C’est en octobre 2019 que la jeune femme devenue adulte a décidé de porter plainte. Son beau-père a été entendu par la gendarmerie et a reconnu avoir commis cet attouchement

« J’ai conscience des dégâts provoqués ».

À la barre, l’homme aujourd’hui âgé de 72 ans et domicilié non loin de Blois, a expliqué qu’à l’origine, il s’agissait d’un geste affectueux et qui, sous l’influence d’une pulsion, s’est transformé en atteinte sexuelle.

« Je ne conteste pas. Je comprends qu’elle a gardé le silence pour ne pas compromettre la relation entre sa mère et moi. J’ai conscience des dégâts provoqués par mon comportement, j’éprouve un sentiment de honte et de culpabilité », a indiqué le retraité à la présidente Maggy Deligeon qui voulait s’assurer qu’il avait bien pris conscience de la gravité de cet acte et des conséquences sur la jeune fille dont la confiance en cet adulte estimé et respecté a été trahie.

Fait peu habituel dans un prétoire, la victime, qui bénéficie d’une psychothérapie, a d’abord remercié la magistrate pour la qualité de son instruction ainsi que son ex-beau père pour avoir reconnu et assumé ses actes.

Son avocate, Me Sandrine Audeval a salué son altruisme :

« Sa mère sortait d’une séparation et avait reconstruit sa vie de couple, elle n’a pas voulu faire exploser la cellule familiale et a préféré attendre d’être devenue adulte pour dénoncer les faits. »

La représentante du ministère public, Chantal Moulin-Bernard, a indiqué que ces actes agissaient comme un poison à long terme sur les victimes.

«Leur souvenir ne passe pas aux oubliettes. Je note que le prévenu a reconnu les faits, ce qui n’est pas toujours le cas et que son niveau de réflexion est élevé, ce qui est rare. »

Une peine de six mois de prison avec sursis a été requise avec inscription au fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel.
L’avocat du prévenu, Me Yves Motto (barreau de Tours) a assuré que le risque de récidive était inexistant et que malgré cette faute qu’il regretterait toujours, son client a toujours été un bon père. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a accordé la somme de 5.000 € à la partie civile.

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