Blois | Le consommateur de pédopornographie écope de prison avec sursis !

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Pédocriminel En liberté

La police découvre des centaines d’images sur plusieurs supports…
« Je me suis finalement retrouvé comme un intermédiaire, à collecter des fichiers et à en donner à d’autres personnes. Mais je n’éprouvais aucun plaisir en regardant ces images ».

Le tribunal correctionnel de Blois a condamné mercredi 19 mai 2021, un homme d’une trentaine d’années à une peine assortie d’un sursis probatoire après la découverte de centaines d’images sur plusieurs supports.

L’homme qui se présente à la barre du tribunal correctionnel de Blois a le regard totalement perdu et s’exprime avec un volume vocal très bas quand il tente de s’expliquer sur ce qui lui est reproché.

Cet ancien habitant d’une commune de la Beauce détenait de très nombreuses photos et vidéos à caractère pédopornographique sur différents supports à son domicile.
300 images et 150 vidéos.

Les premiers doutes sont nés chez la compagne du trentenaire, qui le soupçonne d’avoir une autre relation.

Ce sont finalement les gendarmes qui arrivent au domicile du couple après des connexions suspectes et découvrent une carte SD que l’homme cachait. Sur celle-ci, ils retrouvent plus de 300 images et 150 vidéos à caractère pédopornographique, conservés depuis 2014.

Pour lui et pour ses proches, tout s’écroule.

Un ordinateur et un téléphone portable sont également saisis, et de nombreux autres fichiers du même genre sont découverts.

L’homme jure :

« J’ai commencé un peu par hasard, sur des forums de discussion. Il y avait une forme de curiosité malsaine. Je me suis finalement retrouvé comme un intermédiaire, à collecter des fichiers et à en donner à d’autres personnes. Mais je n’éprouvais aucun plaisir en regardant ces images ».

La présidente, Maggy Deligeon, souligne que les fichiers représentent :

« De jeunes enfants qui subissent des actes sexuels ».

N’obtenant pas de réponse, elle le questionne :

« Vous vous êtes demandé comment vous réagiriez si cela arrivait à vos propres enfants ? »

Lors de sa première audition par les gendarmes, le prévenu avait adopté une position de déni, avant de finalement avouer.

Il indique qu’il habite aujourd’hui chez sa mère en Indre-et-Loire, « le seul soutien qu’il me reste ».

Il a entrepris un suivi psychologique depuis octobre et s’y rend une fois par mois. Mais que ce soit avec ce professionnel ou avec son avocat, Me Damien Vinet, la discussion est parfois compliquée à mener.

La substitut du procureur, Chantal Moulin-Bernard, insiste sur la gravité des faits :

« Vous auriez pu être en prison pour ça ! ».

Elle requiert 18 mois de prison avec sursis probatoire.

Me Damien Vinet rappelle que son client est « honteux de ce qu’il a fait » et demande un quantum plus adapté. Il a été entendu par le tribunal, puisque le prévenu a été condamné à 6 mois de prison assortis d’un sursis probatoire, avec obligation de continuer les soins. Il sera par ailleurs inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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