Bellou | Un homme de 20 ans condamné en son absence à 24 mois de prison pour atteintes sexuelles et violences sur une mineure de 14 ans

Un homme de 20 ans a été condamné le 2 juillet par le tribunal d’Argentan pour des faits de violences, atteintes sexuelles sur mineure et diffusion d’images pornographiques.

L’homme lui aurait dérobé son téléphone et aurait ensuite diffusé des images d’elle dénudées. (©Pixabay)

Le 12 mai 2017, une femme habitant Bellou se présente à la gendarmerie et dépose plainte pour un vol avec violences dont sa fille de 14 ans aurait été victime en gare de Briouze.

C’est suite à un appel du collège où sa fille est scolarisée qu’elle s’est déplacée avant de se rendre à la gendarmerie.

Elle explique que sa fille a entretenu pendant un mois une relation avec un jeune, qui n’a pas accepté leur séparation.

Il n’aurait pas non plus accepté qu’elle le « bloque » sur son compte Facebook.

Il aurait même insisté auprès de ses amis pour qu’elle l’accepte à nouveau comme ami.

Ils décident alors de se retrouver à la gare pour avoir des explications.

C’est à ce moment-là qu’il lui aurait porté plusieurs coups allant jusqu’à lui donner des coups de pied dans le ventre.

Elle explique qu’il lui a dérobé son téléphone et que depuis il partage des photos de sa fille dénudée qu’il a découvertes dans son téléphone.

Entendue, sa fille confirme les dires de sa mère et reconnaît avoir eu un rapport sexuel avec ce garçon.

Elle savait qu’il était majeur et lui savait qu’elle était mineure.

Elle était consentante, même si pour elle, c’était un peu tôt.

Entendu à son tour, lui nie tous les faits de violence.

Selon lui, c’est un coup monté pour le charger.

Il nie avoir diffusé des photos et reconnaît simplement en avoir parlé avec deux amis.

Le conseil de la partie civile se dit choqué par cette rencontre avec un individu qui considère « la femme comme une p*** ».

Comme cette jeune fille de 14 ans à l’époque n’était pas comme il le voulait, il l’a totalement isolée en lui coupant l’accès à Internet.

Ne pouvant supporter cette situation, elle décide de mettre fin à leur relation.

Non content d’avoir abusé du corps d’une enfant, il diffuse des photos qu’il a trouvées dans le téléphone qu’il lui a volé.

Il sollicite 200 € de préjudice moral, 3 000 € pour le pretium doloris et 429 € pour le préjudice matériel et pour les atteintes sexuelles une indemnité totale de 10 000 € ainsi que 800 € pour les frais de justice, frais qu’elle n’a pas à supporter pour un individu qui ne se présente même pas.

Le ministère public revient sur cette notion de consentement extrêmement fragile chez des enfants de moins de 15 ans.

Le prévenu reconnaît sans difficulté que cette jeune fille n’avait que 14 ans, il le dit d’ailleurs « moi ça ne me dérange pas ».

« Nous sommes face à un individu qui n’en a rien à faire de la victime et de la justice puisqu’il ne s’est même pas déplacé aujourd’hui ».

Il requiert une peine de 30 mois de prison dont 18 mois de sursis et mise à l’épreuve avec des obligations de soin, de travail et d’interdiction d’entrer en contact avec la victime et son inscription au FIJAIS (fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

Après en avoir délibéré, le tribunal condamne le prévenu âgé de 20 ans à une peine de 24 mois de prison et à verser à la partie civile la somme de 2 200 € et 500 € pour les frais de justice.

Source : Actu

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