Belgique | Un pédocriminel jugé à Charleroi pour avoir abusé de cinq adolescents via les réseaux sociaux

Un jeune homme de 19 ans a comparu pour agressions sexuelles sur cinq mineurs et viol sur l’un d’eux, lundi, devant le tribunal correctionnel de Charleroi.

Le prévenu chassait ses victimes sur les réseaux sociaux et les forçait à adopter des comportements sexuels devant la webcam, allant jusqu’à fixer rendez-vous à l’une d’elles.

Le parquet a requis 5 ans de prison avec sursis probatoire.

C’est le père d’une des victimes qui a découvert, en août 2016, des conversations et des vidéos à caractère sexuel impliquant son fils de 14 ans avec un dénommé Kévin D., tout juste majeur.

Il est apparu que ce dernier avait pris contact avec l’adolescent via les réseaux sociaux et que, de fil en aiguille et en usant de menaces, il était parvenu à ce que ce dernier se dénude et pratique des actes sexuels devant la webcam.

Il avait ensuite fixé rendez-vous au mineur sur un terril afin d’abuser de lui, sans utiliser de préservatif.

L’ouverture de l’enquête a permis d’identifier quatre autres adolescents du même âge qui ont également été victimes du même piège via Facebook, Snapchat ou Whatsapp.

Ces derniers ne sont toutefois pas entrés en contact physique avec Kévin D..

Selon le parquet, Interpol avait également signalé le prévenu pour sa participation à un groupe Whatsapp espagnol permettant l’échange de photos et vidéos pédopornographiques, chose qu’il a également faite via Facebook.

Ce lundi, les différentes parties civiles ont exprimé les dégâts immenses subis par les jeunes victimes qui, toutes, ont fait l’objet de menaces de la part du prévenu lorsque ce dernier ne parvenait pas à ses fins.

La substitut Stampaert a quant à elle relevé qu’étant mineur, Kévin D. avait déjà été poursuivi pour des délits sexuels et qu’il avait stoppé la thérapie imposée une fois majeur.

Le parquet a requis 5 ans de prison avec un sursis partiel et probatoire.

Me Khoulalène, conseil du prévenu, sollicite d’ailleurs ce sursis probatoire.

L’avocat a fait état de la prise de conscience de son client, considéré comme immature et possédant un faible quotient intellectuel.

Jugement le 9 octobre.

Source : Sud Info

Source(s):