Belgique – Lobbes | Il détenait 400.000 images et 40.000 vidéos pédopornographiques

Un habitant de Lobbes détenait sur ses ordinateurs une quantité astronomique d’images et vidéos à caractère pédopornographique qu’il classait avec minutie selon des critères bien précis allant de «soft» à «hard».

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Un quinquagénaire originaire de Lobbes (Hainaut) a comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour détention et diffusion de matériel à caractère pédopornographique.

Il détenait 400.000 images et 40.000 vidéos sur ses disques dur.
Le parquet réclame une peine de prison avec un sursis éventuel.

En 2014, une perquisition était menée au domicile du prévenu, à Lobbes.
Les enquêteurs y avaient découvert une quantité astronomique de photos et vidéos mettant en scène des mineurs.

Celles-ci étaient stockées sur plusieurs disques durs et classées selon des catégories bien précises allant de «soft» à «hard», en passant par «baby».
Sur certaines vidéos, on pouvait apercevoir de jeunes victimes subir des viols.

Selon le parquet, cette accumulation a perduré de 2008 à 2014.
La circonstance de diffusion de matériel pédopornographique a été retenue puisque le téléchargement s’effectuait sur une plate-forme internet de partage.

Le prévenu a expliqué pour sa part avoir été submergé par son travail au point d’oblitérer toute vie sociale. Doté de capacités techniques particulièrement pointues, le quinquagénaire est amené régulièrement à intervenir en Afrique et répond à des sollicitations téléphoniques 7 jours sur 7.

Divorcé depuis 1989, il s’est retrouvé sans famille et sans amis. «C’est en partie l’explication de son comportement», explique son avocat.

«Chez lui, il classe tout jusqu’au moindre boulon, comme il l’a fait avec ces images scabreuses. C’est compulsif. Le rapport psychologique le précise: il substitue la technologie et le formalisme au contact avec autrui. Il se rend compte que sans clients, ce type d’images n’existerait pas. Il s’en veut pour cela. Mais en agissant comme il l’a fait, il remplissait un vide affectif».

Là où le parquet a requis une peine de prison avec sursis probatoire, la Défense a sollicité une peine de travail qui permettrait au prévenu «de payer sa dette et d’être utile pour la société».

L’affaire a été mise en continuation au 14 juin afin que le quinquagénaire soit vu par un centre de santé mentale et d’évaluer ainsi les possibilités de probation.

Source: http://m.lavenir.net/

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