Belgique | Le PS défend la majorité sexuelle à 14 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 20/04/2016
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Enième fausse bonne idée du PS sous forme de proposition de loi. Eternellement à la poursuite de ce qu’elle considère être le « progrès », la socialiste Lalieux souhaite abaisser la majorité sexuelle à 14 ans au lieu de 16 actuellement.
Combattre l’« hypocrisie conservatrice »
Présenté par le PS comme le fruit d’une volonté de rompre avec l’ « hypocrisie conservatrice » (sic), ce texte aurait pour conséquence immédiate de faire sortir du code pénal l’ensemble des relations sexuelles avec les mineurs de plus de quatorze ans. Est-ce vraiment nécessaire? Est-ce vraiment souhaitable?
A vrai dire, dans la pratique, les Roméo et les Juliette doivent rarement braver les rigueurs de la justice car les magistrats sont le plus souvent capables d’apprécier avec tolérance ce type de situations lorsqu’elles impliquent les plus jeunes. Si l’ « hypocrisie conservatrice » était inscrite dans les textes, comme le prétend assez hypocritement le PS, leur application, elle, est beaucoup plus progressiste.
Les condamnations pour viol, de relations entre mineurs sur la seule base de l’âge, ne sont pas fréquentes. Dès lors, pourquoi introduire un changement là où la jurisprudence a déjà procédé aux adaptations nécessaires pour une mise en phase avec la société?
Des ados gavés d’images porno
Ceci pose la question de l’utilité du maintien de la criminalisation des relations sexuelles avec des adolescents. Si à 14 ans, certains disposent de la maturité pour entamer une vie sexuelle, c’est loin d’être une généralité, même en cas de relations consenties.
A l’heure de la connexion permanente, où l’énorme pression des réseaux sociaux sur les ados ne cesse de s’accroître en infiltrant tous les pans de leur vie, de l’école à la maison, les pratiques sexuelles des ados sont en pleine mutation. Jamais le sexe n’aura pu faire irruption de façon aussi intrusive, massive et précoce dans leur existence.
Il faudra probablement encore de nombreuses années pour mesurer l’exacte étendue des conséquences de cette situation.
Les adeptes inconditionnels du progrès prompts à foncer sans réfléchir, face à un âge des premières relations sexuelles qui ne cesse de baisser, s’empressent de brandir la liberté pour systématiquement dépénaliser, sans se soucier du prédateur qui exploitera cette faiblesse.
Pour ce dernier, peut-être lui même mineur, il suffira d’obtenir le consentement d’une jeune victime qui a peut-être « consommé » régulièrement des « gang bangs » depuis ses 10 ans sur son smartphone.
Certes, les plus jeunes ne manquent pas de connaissances tant ils sont gavés d’images pornographiques. Sont-ils, pour autant, capables d’assumer sereinement le démarrage de leur vie sexuelle dans de telles conditions?
Pourquoi refuser de s’en remettre au juge pour analyser le contexte dans lequel s’est déroulée une relation avec un mineur afin de déterminer si, oui ou non, elle tombe sous le coup de la loi?
Un abaissement de la majorité pénale?
Quant à systématiquement calquer la législation sur les pratiques en vigueur, si on prend ce chemin, alors on peut se demande combien d’années nous séparent encore de la légalisation de l’excision ou du mariage à 14 ans! Est-ce vraiment cela le progrès auquel les socialistes veulent nous convertir?
N’est-ce pas un comble quand on voit à quel point les mariages précoces, que nous dénoncions en octobre dernier ici même, constituent un frein au développement, y compris chez nous!? Ironie du sort ou manque de cohérence, c’est la même Karine Lalieux qui parrainait la conférence de l’ONG Plan sur la question…
Enfin, de façon plus générale, puisqu’il est question de modifier le code pénal, tant qu’à abaisser la majorité sexuelle, pourquoi ne pas avoir commencé par abaisser la majorité pénale? Après tout, l’âge des délinquants ne cesse, lui aussi, de baisser…
Source: http://lesobservateurs.ch/
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