Belgique | Des jumelles échangent leurs vêtements pour piéger un pépé pédophile
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/12/2015
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Des jumelles de dix ans ont décidé de prendre leur grand-père (par adoption) en flagrant délit d’agression sexuelle en le piégeant. Les deux petites filles ont échangé leurs tenues pour qu’ils les confondent et prouver les gestes déplacés qu’il avait toujours à l’égard de la plus timide des deux soeurs. Grâce à cette démarche, sa culpabilité a été établie et il a été jugé.
Il conteste cependant le verdict du tribunal et a fait appel car il refuse de s’exposer aux violences carcérales.
Deux soeurs monozygotes de dix ans seulement, Sara et Sofie, ont joué de leur ressemblance parfaite pour prouver les dires de l’une des deux, qui venait d’avouer à sa jumelle que leur “pépé” l’agressait sexuellement, et ce régulièrement depuis l’été précédent.
Baby-sitter volontaire
L’homme, un septuagénaire pensionné qui est en couple avec la grand-mère maternelle des enfants depuis plus de vingt ans, profitait du baby-sitting qu’il effectuait en dépannage pour abuser de la plus effacée des deux jumelles.
L’autre, plus extravertie et qui n’a pas la langue dans la poche, n’avait jamais eu à souffrir d’attouchements et ne savait rien de ce que sa jumelle endurait.
Chez lui, chez la mère (célibataire) des enfants au prétexte de réparer le chauffage, l’ancien électricien qui se faisait appeler “pépé” trouvait toujours une excuse pour rencontrer la fillette à l’abri des regards. Il fermait alors les stores, baissait son pantalon et invitait l’enfant à le rejoindre dans le lit.
Sara a fini par ouvrir son cœur à sa jumelle, après des mois de torture et de secret.
Sa sœur incrédule n’avait rien remarqué et deux semaines plus tard, elle a proposé à sa sœur d’étayer ses accusations.
Les petites filles devaient passer le mercredi après-midi seules chez leur “beau-grand-père”.
Sofie a donc suggéré qu’elles profitent de leur ressemblance pour le piéger. Pour aider l’entourage à les différencier, l’une porte toujours du bleu, l’autre du vert: il suffisait donc d’échanger les tenues.
“Je ne suis pas celle que tu crois”
Le plan a fonctionné à merveille, la famille n’y a vu que du feu lorsque la mère les a déposées en toute confiance au compagnon de sa mère qu’elle connaissait depuis plus de vingt ans. Là, fidèle à ses abominables habitudes, le “pépé” pédophile a demandé à “Sara” de le suivre dans sa chambre avant de fermer les rideaux, d’ouvrir le lit et de s’y coucher nu en lui chuchotant des mots doux.
La fillette, qui était en fait Sofie, l’a immédiatement arrêté:
“Je ne suis pas celle que tu crois! Mais j’en sais assez: maintenant je sais enfin ce que tu fais à ma soeur”, lui a lancé folle de rage la courageuse enfant.
De retour chez elles, les fillettes se sont tues, sur demande de Sara, trop craintive.
Le lendemain, la meilleure amie de leur mère les a emmenées au MacDonald’s et c’est là que Sofie, encore choquée par ce que leur grand-père faisait endurer à sa sœur, a brisé le silence.
“Je n’ai pas le droit de le dire parce que Sara veut que je me taise mais maintenant que je sais la vérité, je trouve que je suis obligée de la dire”.
C’est là que tout a été révélé (attouchements et viol digital) et que la mère, aussitôt prévenue, s’est rendue à la police pour introduire une plainte contre son beau-père.
“Ils ne rigolent pas avec les pédophiles en prison”
Le septuagénaire a fait deux mois de détention préventive, après avoir reconnu les faits: des gestes trop intimes, et au moins un viol. Il a également reconnu qu’il avait pour objectif de s’en prendre à l’autre jumelle.
Le tribunal de Gand l’a condamné à trois ans de prison: un an ferme et deux ans avec sursis probatoire, les conditions étant qu’il se fasse soigner et quitte la maison de sa compagne, la grand-mère des fillettes, afin que ces dernières continuent à la voir sans entrer en contact avec l’agresseur.
Mécontent du jugement, l’homme a décidé de faire appel. Son avocat explique:
“Mon client a déjà fait deux mois de détention préventive, et il ne veut surtout pas devoir retourner en prison. Les détenus ne rigolent pas avec les hommes qui ont touché à des enfants. Il craint même qu’un nouveau séjour en prison lui soit fatal”.
La grand-mère soutient toujours son compagnon
C’est pourquoi le pédophile et son conseil plaident en appel pour une peine de prison totalement avec sursis en respectant les mesures probatoires, sauf une qui ne lui convient pas: “Il refuse de quitter définitivement son domicile, mais il respecte les conditions vu qu’il quitte la maison tous les mercredis pour les jumelles ne le voient pas”.
La grand-mère, qui voit toujours les enfants, refuse en effet de laisser tomber l’homme qu’elle aime. Elle était d’ailleurs présente à l’audience pour le soutenir.
Elle estime elle aussi suffisant qu’il suive une thérapie et se contente de laisser la maison libre un jour par semaine pour qu’elle voie ses petites filles sans qu’elles soient perturbées.
“Aujourd’hui, il a reconnu la gravité des faits. Il les avait toujours vus comme une sorte de jeu auquel les enfants prennent volontiers part”, a résumé son avocat.
Le jugement est prévu le 22 décembre.
Source: http://www.7sur7.be/
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