Belfort | Procès pour agressions sexuelles et viols durant plus de vingt ans sur 9 fillettes

À partir de jeudi, la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort juge un quinquagénaire qui aurait abusé de neuf fillettes en plus de vingt ans.

La lecture de l’ordonnance de renvoi devant la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort soulève le cœur. Sur des dizaines de pages, une longue litanie d’abus sexuels commis durant plus de vingt ans, sur des gamines d’environ cinq ans.

Ce sont une nièce et une petite-fille de l’accusé qui ont dévoilé l’affaire, en octobre 2013 et mars 2014.

Toutes deux ont révélé comment cet homme, aujourd’hui âgé de 58 ans, s’était livré sur elles à des attouchements.

Au fil de l’enquête, les gendarmes vont découvrir neuf victimes, des faits qui durent depuis la fin des années 1980, dans un village de la vallée de Masevaux (68) d’abord, dans une localité du piémont vosgien du Territoire de Belfort ensuite.

Les victimes les plus jeunes avaient 5 ans à l’époque des faits.

Leur voisin, leur oncle, leur grand-père, les emmenait dans sa grange, pour « voir les lapins ».

Là, il les caressait, se masturbait devant elles ou les obligeait à le masturber.

Avec d’autres, à peine plus âgées, il regardait des films pornographiques avant de les contraindre à « faire comme dans le film ».

L’épouse poursuivie pour non-dénonciation de crime

Le 8 avril 2014, l’homme était mis en examen pour plusieurs viols et agressions sexuelles.

Il est emprisonné depuis.

Devant les enquêteurs, il a reconnu les faits.

Psychiatre et psychologue, les experts qui se sont penché sur son cas, n’ont trouvé « aucune pathologie mentale » mais « une attirance pédophilique incurable ».

Pour cause de prescription, une partie seulement des faits sera évoquée à partir du jeudi 25 janvier devant la cour d’assises à Vesoul.

L’acte d’accusation vise malgré cela six agressions sexuelles imposées à des mineurs de 15 ans, quatre corruptions de mineurs, trois viols sur mineur de moins de 15 ans, une exhibition sexuelle et un délit d’enregistrement d’images à caractère pornographique d’un mineur de 15 ans.

L’épouse de l’accusé partagera le box avec lui, poursuivie pour non-dénonciation de crime.

Infraction qu’elle nie, affirmant n’avoir été au courant de rien.

Source : L’Alsace

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