Bavilliers | Attouchements sexuels sur une mineure, l’ami de la famille condamné
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 10/11/2020
- 14:28
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Près de quatre ans après les faits, la victime et sa famille avaient hâte d’en finir.
Alors, quand ils ont découvert mercredi matin l’absence du prévenu au tribunal de Belfort (pour raisons de santé), ils ont tenu à ce que le procès ait lieu malgré tout.
De l’ADN sur la joue
En février 2017, cette jeune habitante de Bavilliers avait 15 ans. Un jour, alors que son père était en déplacement à l’étranger, un ami de la famille est venu à la maison.
La mère, attachée au respect de traditions religieuses, n’a pas voulu le recevoir en l’absence de son mari. C’est donc l’adolescente qui s’y est collée, sans se douter une seule seconde de ce qui l’attendait.
Ce n’était pas quelque chose d’amical
Selon son récit, l’homme de 60 ans, qui réside en Allemagne, lui aurait touché les cuisses avant de l’embrasser dans le cou et de lui lécher la joue (ce qu’un prélèvement ADN confirmera).
Lui s’en défend : il assure n’avoir fait que déposer un bisou sur sa joue et l’enlacer dans une démarche paternelle, lui qui la considère comme sa propre fille.
Au tribunal, l’affaire part un peu dans tous les sens, avec une histoire de dette entre le prévenu et le père de la jeune fille qui refait surface.
La victime, elle, prend la parole :
« ce n’était pas quelque chose d’amical. On se voyait souvent mais jamais seuls dans une pièce. Il voulait absolument qu’on reste à l’intérieur et je me suis sentie très mal », raconte-t-elle.
Le dossier ne repose que sur des morceaux parcellaires. – L’avocat de la défense
Selon son avocate, plusieurs années après les faits, l’impact psychologique est encore « profond ».
Pour le procureur, « plusieurs éléments troublants » remettent en doute la version du sexagénaire.
Il voit dans son comportement « une stricte intention à caractère sexuel » et requiert à son encontre un an de prison avec sursis.
Interdiction de territoire français
Un discours que ne partage pas l’avocat de la défense, qui plaide la relaxe. Selon lui, si son client peut paraître « narcissique et clivant », le dossier ne repose « que sur des morceaux parcellaires ».
Une plaidoirie insuffisante pour convaincre le tribunal, qui condamne le prévenu à un an de prison avec sursis et qui l’inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Il lui est aussi notifié une interdiction de paraître sur le territoire français.
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