Barcelone | Scandale pédocriminel dans un lycée français: Le directeur suspendu

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Pédocriminel En liberté

“C’est tellement gros que c’est impossible que les gens n’aient rien vu”
Un mois après qu’un couple de parents expatriés dans la capitale catalane a dénoncé dans Midi Libre l’attitude de l’établissement, l’enquête judiciaire se poursuit, dans un climat difficile.

Un mois après avoir dénoncé dans Midi Libre, le 5 avril 2023, la faiblesse des réactions des responsables du lycée français de Barcelone, où plusieurs fillettes ont été victimes des derniers mois d’actes pédophiles de la part d’un employé extérieur, Antoine ne décolère pas.

Cet expatrié installé dans la capitale catalane avec son épouse avait alerté dès le mois d’octobre la hiérarchie de cet établissement huppé, intrigué par le changement de comportement de leur fillette de cinq ans, visiblement perturbée par ce qui se passait dans les toilettes de l’école.

Des agressions sexuelles filmées dans les toilettes

Ce n’est qu’en mars, après que leur enfant s’est davantage confiée sur les agressions sexuelles imposées et filmées par un employé de la cantine que les parents ont déposé plainte, tout comme deux autres couples de parents d’élève.

Notre fille a été agressée sexuellement par le moniteur qui accompagne les enfants dans la cantine et qui les garde dans la cour depuis 5 ou 6 ans.

On a alerté le directeur sur le fait que des choses bizarres se passaient en classe, dans la cour et pendant la pause de déjeuner. Mais il n’a rien fait.

Aucune enquête pendant 5 mois, rien.

On a expliqué plusieurs fois, mais on n’a pas été écoutés. Le directeur d’école a été sourd et presque insultant envers les familles. 

Il nous a conseillé de prendre un psychologue à notre charge car pour lui, c’était un problème de découverte du corps.

On n’a pas été aidés ni par les parents d’élèves, ni par le consulat, ni par l’ambassade, ni par l’école“.

Témoigne Antoine.

” D’autres familles ont expliqué que leurs enfants allaient dans les toilettes pour avoir des friandises, ils arrivaient en retard en classe, et les maîtresses ne disaient rien.

C’est tellement gros que c’est impossible que les gens n’aient rien vu.

Elles ont subi l’horreur à dix mètres du bureau du directeur.

raconte-t-il.

 

Un changement de ton du proviseur

Le ton semble avoir tout récemment changé à la tête de l’établissement, selon un mail envoyé aux parents le 4 mai, après une nouvelle mobilisation d’Antoine et de son épouse.

“Crise inédite d’une gravité extrême,”, “choc terrible pour les familles” : Jean Bastianelli, le proviseur du lycée français, envisage également une action judiciaire, à la demande du directeur général de l’association pour l’enseignement du Français à l’étranger (AEFE), l’agence publique qui supervise les lycées français dans le monde.

 “Nous nous réservons le droit de nous porter en justice, aux côtés des parents”

écrit le proviseur.

Autre annonce importante : “Dans ce contexte éprouvant et complexe, l’AEFE considère que le directeur de l’école maternelle doit être remplacé.

Le directeur général a donc décidé de le suspendre dès le 4 mai.” Une nouvelle directrice interviendra à partir du 15 mai.

 

“Traités comme des pestiférés”

De quoi mettre un peu de baume au cœur d’Antoine, qui est avec son épouse très touché par cette série d’événements.

“On a arrêté de travailler tous les deux, et les autres parents nous traitent comme des pestiférés.

L’école n’a pas fait son travail, on a été écartés, et les parents d’élèves ne nous ont pas aidés.”

Pourtant Antoine est persuadé que les victimes sont nombreuses.

Une vingtaine d’appels de familles

Cinq  familles ont porté plainte.

D’autres familles ne veulent pas porter plainte, car elles craignent pour leur réputation.

Certains ont des postes importants

explique Antoine.

On a eu une vingtaine d’appels de familles nous disant qu’ils sont concernés mais qu’ils n’osent pas porter plainte.

Il y a des dizaines d’enfants qui ont été touchés.”

Le suspect, visé par une enquête officielle, et interdit d’approcher de l’école, est toujours en liberté.

L’agresseur a été écarté depuis le 20 mars 2023 à cause de notre plainte, mais il est toujours en liberté

s’indigne Antoine.

Le ministère des Affaires étrangères a affirmé avoir “mis en place des mesures de protection” dès qu’ils ont eu connaissance des abus sexuels présumés.

Il a également été décidé de la suspension conservatoire du moniteur afin de “garantir la sécurité de tous les élèves et de permettre à la police d’effectuer son enquête“.

L’école n’a rien fait!

C’est nous qui avons demandé à la police de l’écarter, c’est nous qui avons pris la mesure d’éloignement.

On n’a pas été aidés et on a même été considérés comme des pestiférés“.

dément Antoine.

Le ministère ajoute que toutes les familles qui en ont exprimé le besoin ont été reçues.

C’est faux !Ce n’est que du flan, du vent. L’ambassade de France ne nous a jamais contactés“.

Le directeur de l’école a été suspendu, parce que j’ai fait beaucoup de démarches.

J’ai cru qu’on a eu un peu de respect pour les parents et les victimes.

Mais on m’a expliqué que la décision de l’écarter était pour le protéger lui-même !

On a protégé Monsieur Housset, complice depuis 5 ou 6 ans de pédophilie

estime Antoine.

Les autorités sont, selon ce père de famille très en colère, “complices de soupçons de pédophilie“.

On soupçonne aussi un autre maître de l’école maternelle d’être pédophile.

Notre fille continue à aller à l’école, et doit bientôt voir le juge et le psychologue judiciaire.

Mais l’autre matin, elle nous a dit qu’elle avait le cœur cassé.

C’est toujours aussi dur.”

soupire son père.

Plus d’infos dans l’interview de Karl Zéro de deux des parents qui ont porté plainte…

https://www.youtube.com/watch?v=FvWajByLgC0

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