Avignon | Un homme de 27 ans condamné pour l’agression sexuelle d’une adolescente

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Seulement 4 mois de prison pour ce pédocriminel au casier déjà bien rempli
En juillet 2025, une ado de 16 ans avait été suivie et caressée par son agresseur alors qu’elle attendait son train, dans la gare centre de la cité des papes.

L’affaire, initialement jugée le lendemain des faits en comparution immédiate, avait été renvoyée dans l’attente de réaliser l’expertise psychiatrique du prévenu.

“Un objet public, dans l’espace public.”

C’est par ces mots que l’avocate de la victime, Me Alizée Dupic, a porté la voix de sa cliente, absente lors de l’audience d’hier, devant le tribunal correctionnel d’Avignon.

“Je la trouvais jolie”

Le matin du 23 juillet 2025, les agents de la sûreté ferroviaire avaient été avisés qu’une adolescente de 16 ans, en état de choc, venait de subir une agression sexuelle dans l’enceinte de la gare centre d’Avignon.

Arrêté le jour même, le suspect âgé de 27 ans avait nié les faits lors de sa garde à vue.

L’affaire, initialement jugée le lendemain en comparution immédiate, avait été renvoyée dans l’attente de réaliser l’expertise psychiatrique du prévenu.

“Je la trouvais vraiment jolie, Madame. C’est elle qui est venue me parler”, a d’abord lancé le prévenu Ardéchois, pour expliquer son geste, à la présidente du tribunal ce lundi.

Le jour des faits, sur les caméras de vidéosurveillance, on pouvait voir ce dernier aborder sa victime alors qu’elle venait de prendre des renseignements au guichet de la gare, avant de s’asseoir à côté d’elle et de caresser la jambe, le genou et la cuisse de l’adolescente, tétanisée.

Elle avait ensuite quitté la gare, avant de revenir avec une amie pour prendre son train.

Voyant que son agresseur était toujours là, elle avait alerté les agents de sécurité.

“Monsieur n’a pas assimilé ce qui lui était reproché”

“Le fait de la trouver jolie vous donne-t-il le droit de la toucher ?”, a adressé la présidente au prévenu.

“Non, c’est vrai, je ne connaissais même pas son âge. J’ai 27 ans, je n’ai pas de femme, je cherche une compagne”, s’est emmêlé le prévenu, dont la dangerosité psychiatrique a été soulignée dans l’expertise.

Sans travail, sous curatelle, l’agresseur de l’adolescente a indiqué au tribunal être en rupture de traitement “à cause des effets secondaires”.

Pour le procureur Jean-François Mayet, “Monsieur n’a pas assimilé ce qui lui était reproché”.

Prenant en compte l’isolement du prévenu, son manque de stabilité et ses précédentes condamnations, il a requis une peine de dix mois dont six avec un sursis probatoire pendant trois ans et une injonction de soins.

Le tribunal a pris en compte son altération du discernement au moment des faits.

Il a été condamné par le tribunal à quatre mois d’emprisonnement, avec obligation de soins et interdiction de se rendre dans le Vaucluse pendant un certain temps.

Une peine complémentaire de 18 mois l’attend, s’il ne respecte pas son suivi socio-judiciaire.

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