Australie – Philippines | Peine alourdie en appel pour avoir commandé des viols d’enfants en direct
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 03/08/2023
- 14:30
Le Ministère public considérant la peine inadéquate avait fait appel. Il a donc finalement écopé de 13 ans de prison avec possibilité de libération conditionnelle dès 7 ans et demi.
La peine maximum prévue en Australie pour ces crimes est de 25 ans de prison… (*)
Schulz avait été arrêté en mai 2020 en lien avec des abus sexuels sur 13 enfants dans la ville de Zamboanga aux Philippines. Une femme philippine, apparentée aux enfants, avait également été arrêtée.
Sept garçons et six filles avaient été sauvés à la suite d’une enquête conjointe entre la police fédérale australienne et les autorités philippines.
Les documents judiciaires accessibles au public (NDLR : à quand chez nous cette transparence ?) détaillent les crimes de Schulz (cliquez ici pour lire l’intégralité)
Résumé :
Il utilisait Facebook Messenger pour communiquer avec une femme aux Philippines qui avait une fille de 8 ans et une nièce de 3 ou 4 ans.
Schulz a donné 874 $ australiens (526 Euros) pour diriger, via Messenger, 9 viols d’enfants en direct.
A six reprises, Schulz a dirigé en direct le viol de la fillette de 8 ans par plusieurs hommes adultes, dont des membres de la famille de l’enfant, ainsi que par la mère avec ses doigts.
Il a une fois demandé à la mère d’utiliser une bouteille et 3 doigts pour pénétrer vaginalement l’enfant de 8 ans.
La mère s’est plainte que sa fille avait mal. Non seulement Schulz est resté impassible mais lui a demandé d’y aller “profond et lentement” tout en faisant en sorte que la fillette regarde la caméra.
Une autre fois, Schulz a ordonné que le neveu de la femme viole sa cousine.
Il aussi commandé un livestream de la mère faisant une fellation à un des fils âgé de 14 ans.
Il a aussi commandé des photos des enfants ayant des relations sexuelles entre eux, avec leur mère, avec des adolescents et autres adultes.
Schulz avait planifié d’aller à Manille pour un séjour d’une semaine. Il a proposé à la mère de la payer pour passer une semaine avec elle ainsi que sa fille de 8 ans et d’un autre enfant âgé de 12 ans. Le projet était d’avoir des relations sexuelles avec les trois.
Le 22 avril 2020, la police a exécuté un mandat de perquisition au domicile du Schulz situé à Mount Isa.
En plus de ses comptes Facebook Messenger, ils ont découvert qu’il contrôlait un compte de stockage en ligne de fichiers “Mega.nz” sur lequel il stockait du matériel pédopornographique (1870 photos et vidéos , 90% de vidéos).
Le juge Bond a déclaré que les abus de Schulz “impliquaient l’exploitation grossière d’un enfant vulnérable dans un pays étranger par la corruption des liens familiaux sur lesquels l’enfant aurait dû pouvoir compter pour sa protection”.
“Le fait que l’intimé n’ait fait que solliciter et diriger l’abus et n’y ait pas participé physiquement ne rendent pas ses infractions moins graves”, a-t-il déclaré.
NDLR : comme trop souvent, en Australie comme ailleurs, des paroles dures de juges ou procureurs sont suivies de sentences bien plus légères que la peine maximale possible
(*) M. Schulz a bénéficié circonstances atténuantes, d’après les minutes du procès, qui sont les suivantes :
– Casier judiciaire vierge.
– Isolement social.
– Absence de vie sentimentale hormis une relation avec une colombienne (de Colombie). Ils ne s’étaient vus que deux fois.
– Il n’a pas partagé les captures d’écran et vidéos des viols.
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