
Argentine | Un vaste réseau pédocriminel démantelé
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 29/06/2025
- 19:18
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L’enquête a permis de détecter, après 165 perquisitions simultanées menées dans 85 villes ou localités de la province de Buenos-Aires, 137 suspects (126 hommes et 13 femmes), âgés de 16 à 81 ans.
Neuf travaillaient en contact direct avec des enfants ou des adolescents, et 63 mineurs cohabitaient avec eux.
16 personnes, accusées de grooming, ont été arrêtées et 214 ordinateurs, 350 dispositifs de stockage, 357 téléphones portables, des armes à feu, des stupéfiants et 129 éléments non numériques ont été saisis.
L’instance qui coordonne l’action de tous les procureurs provinciaux a qualifié la procédure de « plus grande jamais réalisée en Argentine sur ce sujet ».
Elle l’a appelée « Operación Protección de las Infancias V » et elle a été menée par les procureurs référents en grooming, cyberpédocriminalité et abus sexuel sur mineurs du Ministère Public de Buenos Aires, sous la direction de Julio Conte-Grand.
Dans la ville de La Matanza, il y a eu 35 interventions (ndlr : 2 millions d’habitants à La Matanza …) .
Selon la procureure Lorena Pecorelli, un homme qui « produisait du matériel d’abus sexuel sur mineur » a été arrêté et la victime était une fillette de 5 ans. Dans le groupe familial de ce pédocriminel, deux autres enfants de 10 ans ont aussi été libérés, a informé Pecorelli.
« Ce n’était pas un seul réseau.
Il y avait différentes organisations dédiées à la production de pédopornographie.
Mais toutes – à un certain point – étaient connectées » (ndlr : oui, évidemment, via les réseaux sociaux), a expliqué à Clarín Eleonora Weingast, responsable du département spécialisé dans ces délits.
« Nous avons trouvé des producteurs et des vendeurs de ce matériel illicite », a-t-elle ajouté.
Selon les explications, sept parquets ou assistances spécialisées ont servi de hubs pour centraliser l’information.
Ils se trouvent à Azul, Bahía Blanca, Dolores, Junín, La Matanza, Berazategui et Quilmes.
D’autres interventions de cette équipe avaient permis de démanteler de petits réseaux opérant dans la province de Buenos-Aires ou dans certaines provinces de l’intérieur du pays.
En plus des délits de téléchargement et de distribution de matériel d’abus sexuel sur mineur, les infractions investiguées incluent la possession, la possible production et le harcèlement sexuel en ligne (communément appelé grooming), prévus par les articles 128 et 131 du Code pénal.
Les groupes opèrent depuis des plateformes « ouvertes » ou chiffrées.
Ils sont détectés à partir de plaintes ou grâce à la recherche minutieuse des enquêteurs qui analysent les signalements.
Selon un enquêteur, une organisation de traite identifiée sur WhatsApp comme « Porno Hermanos » a été découverte grâce à des informateurs.
Un utilisateur y écrivait :
« J’ai quelqu’un qui peut me procurer un garçon de 6 ans. Mais il demande beaucoup $$$$ ».
Dans un autre message, il affirme :
« On me le livre pour deux jours pour que je fasse ce que je veux ».
La conversation continue jusqu’à la mention du montant :
« 20 mille (on ne sait pas s’il s’agit de pesos ou de dollars) ».
« Oui, c’est beaucoup », conclut l’interlocuteur.
« Il existe des centaines de récits et conversations de ce genre », ont indiqué les autorités de la Procuration.
Il y a sept mois, à la mi-novembre 2024, la justice avait mené « Operación Protección de las Infancias IV ».
Simultanément, policiers, procureurs et forces fédérales avaient réalisé 114 perquisitions dans 65 localités de la province de Buenos Aires et arrêté 21 hommes et femmes impliqués dans des délits contre des enfants et adolescents.
L’an dernier, parmi les personnes arrêtées figuraient des parents de mineurs abusés et d’autres membres directs de la famille des enfants.
Grâce à cette opération, 70 enfants, dont certains de moins de 9 ans, ont pu être sauvés alors qu’ils auraient été utilisés pour la production de matériel pornographique.
Les enquêtes durent toujours plusieurs mois.
Elles sont menées à partir de la « recherche proactive » de matériel sur internet, de plaintes de particuliers et de signalements d’organisations internationales dédiées à la protection et à la prévention des victimes de pédopornographie.
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