Annequin | Un Grenaysien relaxé d’accusations d’agressions sexuelles
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 30/12/2017
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Tout commence en 2009, quand une jeune fille qui passe un week-end sur deux chez son père, à Annequin, raconte à son éducatrice que le père de sa belle-mère, qui vit là lui aussi, l’a caressée au niveau du sexe par-dessus ses vêtements.
Les faits se seraient produits en 2001, alors qu’elle avait 8 ans.
Que son père voyait mais « laissait faire. »
Quand elle fait ces révélations, elle n’a plus de contact avec cet homme puisque son père est séparé de son ex-belle-mère.
Entendue plusieurs fois, elle parle d’abord de faits qui se seraient déroulés dans le salon devant son père, puis change pour sa chambre et la salle de bain, puis finalement parle de la chambre de ses frères.
Dans un premier temps, elle décrit « trois fois », puis une quinzaine.
L’experte évoque plusieurs éléments tendant à « remettre en cause le récit. »
Le prévenu tombe des nues lorsqu’il est convoqué au commissariat pour être entendu en 2009 sur des faits survenus huit ans auparavant.
Il est alors très fragilisé, après séparation, et, « sans trop comprendre ce qui se passe », avoue qu’il l’a fait « une fois seulement. »
Puis la procédure traîne, jusqu’à arriver au tribunal ce jeudi, avec un prévenu aujourd’hui âgé de 64 ans qui se clame innocent.
Et pour les magistrats, les aveux de 2009 sont problématiques car « il y reprend presque mot pour mot les termes de la question qui vient de lui être posée par les enquêteurs. »
Mais pourquoi avoir avoué alors ?
Le prévenu explique avoir eu peur de la garde à vue :
« Mon petit-fils allait partir (son petit-fils vit loin) et je voulais absolument le voir avant.
J’ai eu peur, j’ai pas compris.
J’ai dit ça pour qu’ils me laissent partir. »
L’expert parle d’un homme sans déviance sexuelle, sans trouble mental, sans danger.
Les témoignages des proches vont dans ce sens.
Et l’avocate de la défense enfonce le clou :
« en 2001, mon client ne vivait même pas à Annequin. »
Elle souligne ensuite les nombreuses incohérences, pointées également par l’experte, les changements de version, les attitudes de la jeune fille qui ne correspondent pas selon l’experte à ce que l’on rencontre d’ordinaire chez les victimes de ce type de faits.
Le tribunal l’a suivie dans ses réquisitions et a prononcé la relaxe.
Source : La Voix du Nord
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