Angers | Poursuivi pour deux agressions sexuelles

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le septuagénaire, ancien chef d’entreprise fortuné, invoque un complot
Source : https://www.benaissi-avocat.fr/
Les juges du tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire) se sont penchés, ce lundi 30 novembre, sur le dossier d’un homme de 76 ans, poursuivi pour agressions sexuelles sur mineures. Contestant les faits, il met en avant la jalousie d’un ancien ami. La décision a été mise en délibéré.

« C’est abominable de se faire traiter comme ça. » À la barre du tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire) le prévenu, 76 ans, cheveux blancs, manteau noir ; masque tombant et voix tremblante, conteste vigoureusement les faits qui lui sont reprochés. Des faits qui remonteraient à huit ans, pour le plus ancien. À deux ans pour le plus récent.

Les accusations se fondent sur les déclarations de deux victimes présumées et celle d’un témoin. Le beau-père de l’une d’elles, en l’occurrence, qui, au cours d’un dîner organisé par le prévenu et son épouse, en septembre 2018 à Fontaine-Guérin, aurait vu ce dernier sur sa belle-fille de 6 ans. En train de lui frictionner les cuisses. La fillette dira, lors de son audition, avoir subi des attouchements sur cette partie de son corps. Et sur son sexe.

« Tout ça, c’est pour l’argent »

La seconde victime, âgée de 12 ans à l’époque des faits supposés, déclarera, quant à elle, avoir subi, en 2012, aux Ponts-de-Cé, des câlins et des baisers « un peu partout » de la part du mis en cause. Qui, de surcroît, aurait eu les « mains baladeuses ».

Pour se défendre, le septuagénaire, ancien chef d’entreprise fortuné, invoque un complot, ourdi par le beau-père de la fillette de 6 ans. Un ancien ami.

« C’est un menteur, un manipulateur, peste-t-il. Il est jaloux de moi. Tout ça, c’est pour l’argent. »

La seconde plainte contre lui, déposée par la grand-mère de la victime ? Toujours à l’initiative de celui qui est devenu… un ennemi intime. « Un menteur éhonté », comme le qualifiera son volcanique avocat, Me Ismail Benaissi. Il plaidera la relaxe pour son client. « Il n’y a aucun élément de preuve. »

Source : https://www.benaissi-avocat.fr/

« La thèse du complot ne tient pas »

Pour Elsa Gaussin, procureure de la République, au contraire, « la thèse du complot ne tient pas, compte tenu des éléments ». Et de requérir, notamment, 18 mois de prison avec sursis.

Me Florine Talon, qui représente la maman de l’une des victimes, partie civile, met en avant, quant à elle, le traumatisme de la fille de sa cliente. Et « beaucoup d’autres éléments qui posent question ». Elle demande 2 000 € pour le préjudice moral. Et « zéro euro » pour le beau-père de la victime présumée. Délibéré : le 4 janvier.

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