Angers | Au cœur d’un vaste réseau pédocriminel

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Cette affaire tentaculaire est partie d’un signalement de la plateforme PHAROS
Elle a permis d’identifier douze enfants victimes et de nombreux hommes qui ont partagé les images pédopornographiques des jeunes victimes. Avec un ancien policier de Nanterre, l’Angevin visé par l’enquête est également poursuivi pour viols, agressions sexuelles et actes de torture et de barbarie.

Une affaire qui a fait tâche d’huile.

L’enquête sur un réseau pédocriminel ouverte il y a presque deux ans a grossi à vue d’œil, sous les yeux des gendarmes de la compagnie d’Angers.

Pour finir dans une procédure concernant douze enfants, filles et garçons, victimes essentiellement de viols et d’agressions sexuelles.

Mais aussi une vingtaine de parties civiles, dont trois associations, selon l’ordonnance de mise en accusation.

« Panda bleu »

Spécialisée dans la surveillance de la cybercriminalité, la plateforme Pharos reçoit, les 3 et 5 février 2018, des signalements anonymes.

À l’est d’Angers, un jeune homme de 24 ans pourrait avoir commis des abus sexuels sur des enfants.

Son nom de profil : « Panda bleu ».

Un animal symbole des réseaux pédophiles.

En réalité, cet adepte du Dark Net, féru d’informatique, reconnaîtra télécharger et visionner du matin au soir des images pédopornographiques.

Stages dans trois écoles maternelles

Les gendarmes locaux lancent des investigations informatiques sur les adresses IP utilisées.

Ils identifient une personne correspondant au profil décrit.

Il habite chez ses parents et a effectué des stages dans trois écoles maternelles de l’agglomération angevine, dans le cadre d’un CAP petite enfance.

Il est interpellé deux semaines plus tard, le 21 février.

Outre le matériel informatique et photographique, les enquêteurs découvrent des photos et des vidéos sexuelles mettant en scène des jeunes enfants.

Des nièces et neveux abusés et filmés

L’information judiciaire se transforme en véritable boîte de Pandore.

Des faits de viols et agressions sexuels sont identifiés sur les deux fils de son frère, entre 2010 et 2018, ainsi que sur d’autres nièces et neveux.

Des actes parfois filmés et mis en scène.

Les victimes ont pu se retrouver les yeux bandés et les mains attachées avec utilisation d’objets, ce qui est qualifié d’actes de torture et de barbarie.

Des violences sexuelles ont même été perpétrées avec une connaissance : un policier affecté au commissariat de Nanterre, qui fait l’objet d’une procédure distincte.

Celui-ci sera jugé devant la cour criminelle des Yvelines.

Diffusion dans toute l’Europe

D’autres fichiers sont tracés : ils aboutissent sur les ordinateurs d’internautes, tous visés par des enquêtes.

En France, mais aussi en Europe.

Des écoliers sont reconnus parmi les petites victimes.

Ce qui amène le parquet d’Angers à prendre un réquisitoire supplétif pour captation et diffusion d’images à caractère pédopornographique.

Jusqu’où va cette affaire ?

Pour s’en assurer, les gendarmes entendent 470 enfants et familles qui ont pu être en contact avec le mis en examen.

Lequel, froid et distant, a refusé de s’épancher pendant toute la procédure.

Il devrait comparaître dans les mois qui viennent devant la cour d’assises du Maine-et-Loire.

 

Il semblerait également que parmi les membres de ce réseau se trouve un policier de Nanterre.

Il est accusé de viols sur mineurs mais aussi d’avoir enregistré et diffusé des images pédopornographiques. Une enquête séparée a été diligentée contre le fonctionnaire, qui sera jugé pour sa part devant la cour criminelle des Yvelines. Le procès aura lieu en mars.

Actualisation du 15/01/2021

Un peu plus d’une quinzaine de victimes présumées ont été identifiées.

Un policier des Hauts-de-Seine a été renvoyé devant la cour criminelle des Yvelines pour viols sur mineurs et détention, diffusion et enregistrement d’images pédopornographiques dans le cadre d’un réseau pédocriminel de la région d’Angers, a annoncé ce vendredi auprès du parquet de Versailles.

Ce fonctionnaire a été identifié à la faveur d’une enquête portant sur un Angevin de 27 ans, qui a été de son côté renvoyé lui aussi devant les assises pour une série de viols et d’agressions sexuelles aggravées, entre 2010 et 2018.

Les enfants avaient tous moins de 5 ans au moment des faits.

Des victimes dans l’entourage du policier

Cet homme avait fait l’objet d’une note sur Pharos, la plate-forme de signalement de contenus illicites.

L’examen des fichiers informatiques de l’accusé angevin a permis de remonter jusqu’au policier qui travaillait à Nanterre, a précisé l’avocate d’une des parties civiles dans ce dossier, Me Carole Foissy.

Pour le fonctionnaire francilien, un peu plus d’une quinzaine de victimes présumées ont été identifiées, dont des fratries.

Les enfants avaient tous moins de 5 ans au moment des faits et faisaient partie de l’entourage du policier, a ajouté Me Foissy.

Le policier sera jugé devant la cour criminelle des Yvelines en mars.

Issues de la réforme de la justice de mars 2019, ces cours expérimentales composées de cinq magistrats professionnels, mais sans jury populaire, jugent des crimes passibles de quinze à vingt ans de prison.

Ce choix est en partie motivé par le caractère “insoutenable” des photos et vidéos des viols qui risquait de “faire perdre 3 ou 4 jurés par jour (…) qui ne voudraient pas revenir” dans une cour d’assises classique, a déclaré l’avocate.

 Actualisation du 01/03/2021

Un ancien policier de Nanterre jugé pour le viol d’une douzaine d’enfants dont ses deux nièces originaires d’Occitanie

Il est également poursuivi pour enregistrements et diffusion de vidéo pédopornographiques.

Un ex-policier de Nanterre est jugé à partir de ce lundi, devant la cour criminelle départementale de Versailles pour des viols et attouchements sexuels sur de très jeunes enfants, dont ses deux nièces originaires d’Occitanie.

Cet ex-gardien de la paix est jugé à partir de ce lundi pour des viols et agressions sur plusieurs enfants. L’enquête a révélé un inquiétant réseau mettant en relation des pédophiles dans le monde entier.

Policier pédocriminel -Jugé pour viols, l’ancien flic de 35 ans devra également répondre de sa collection d’images pédopornographiques, quelque 230 000 photos et 6 500 vidéos insoutenables, dont des viols commis sur des cadavres d’enfants. Clod

 

C’est l’un des maillons d’une chaîne de l’horreur. L’un des protagonistes d’un vaste réseau pédocriminel

Une des relations de l’accusé, un ancien animateur, comparaîtra prochainement à Angers.

Une terrible affaire de pédocriminalité est jugée à Versailles, ce lundi 1er mars, devant la cour criminelle départementale des Yvelines. « Nausée », « haut-le-cœur », « dégoût », sont les mots qui reviennent souvent à l’évocation de ce dossier hors norme où il est question de viols sur de très jeunes enfants, dont certains résidaient en Occitanie.

Toute cette semaine, un ancien policier de 36 ans, gardien de la Paix à Nanterre, est jugé pour viols, attouchements, enregistrement de vidéo pédopornographiques, détention et diffusion d’images, sur mineurs de moins 15 ans.

Au total, 26 parties civiles sont représentées dont ses deux nièces et des enfants d’amis.

L’enquête des policiers de la sûreté départementale des Yvelines a mis au jour une douzaine de victimes, filles et garçons, âgés de 4 mois à 12 ans au moment des faits, sur une période allant de 2012 à 2018, en Occitanie mais aussi dans les Landes et en Seine-Maritime.

Lorsqu’en 2018 les enquêteurs travaillent sur cette affaire, les gendarmes de Verrières-en-Anjou (Maine-et-Loire) interpellent et placent en garde à vue un homme aujourd’hui âgé de 27 ans, dans le cadre d’une autre enquête.

Les militaires avaient alors été alertés par la plateforme Pharos, signalant des contenus illicites sur le web.

Ce suspect, domicilié à Angers et se faisant appeler « Panda bleu » sur le net, était en lien avec l’ex-policier.

Les deux hommes sont alors accusés d’échanger photos et vidéos pédopornographiques via des messageries cryptées.

L’alerte a donc d’abord permis de mettre un terme aux agissements infâmes d’un jeune Angevin, Yoann V., puis de remonter vers celui qu’il appelait son « grand frère », son « professeur », son alter ego : Pierre-Yoann Y.

De huit ans son aîné, celui-ci se targuait de savoir comment agresser des enfants en toute impunité, pour être lui-même… fonctionnaire de police.

Une forme d’arrogance mise en échec par les accusations de son ami Yoann V. et les innombrables photos et vidéos réalisées pendant ses abus — ses petites victimes, elles, ayant totalement refoulé leurs souvenirs…

Pierre-Yoann Y. comparaît à partir de ce lundi devant la cour criminelle des Yvelines, une juridiction composée de cinq magistrats, testée depuis 2019 et compétente pour les crimes punis de quinze à vingt ans de prison.

C’est cette dernière peine qu’encourt l’ex-gardien de la paix de 35 ans, jugé pour viols et agressions sexuelles commis sur neuf enfants, dont des bébés, depuis 2008.

Ce dossier fait l’objet d’une procédure à part notamment pour tortures et actes de barbaries sur des enfants.

Arrêté à son tour, l’ex-fonctionnaire de police nie dans un premier temps toute accusation de pédocriminalité avant de passer aux aveux.

À son domicile, les enquêteurs découvrent sur son ordinateur 237 000 photos et 6 847 vidéos mettant en scène des enfants avec des adultes.

Parmi ces collections de l’horreur, des images de cadavres d’enfants avec lesquels des adultes ont des relations sexuelles.

Durant une petite dizaine d’années, cet homme avait l’habitude de filmer ses mises en scène avec ses très jeunes proies, caméra GoPro sur la poitrine ou posée sur un trépied, avant de diffuser les images sur le darknet, ce réseau caché sur internet utilisant des protocoles spécifiques pour ne pas être détectés.

« Ce procès doit permettre de comprendre sa trajectoire et comment il en est arrivé là. Les faits sont reconnus mais certaines qualifications sont encore à discuter. Il poursuit des soins dans un centre pénitentiaire », assure l’avocat de l’accusé, Me Théo Héguy.

Il a fait des émules

Grand joueur de jeux vidéo et notamment du célèbre jeu en ligne « World of warcraft », un jeu de rôles aux confins du fantastique, l’ex-policier, passait également ses week-ends avec son acolyte du Maine-et-Loire, qu’il aurait formé à la pédocriminalité.

« Il a fait des émules sur le darknet et à chercher à se documenter pour aller plus loin », poursuit Me Léguevaques.

C’est en surfant sur un site russe, prisé des pédophiles, que Pierre-Yoann Y., adepte du dark Web (cet Internet caché, accessible à l’aide de logiciels cryptés), fait la rencontre en 2012 de Yoann V., alors à peine majeur.

Une relation virtuelle intense, aux accents quasi-amoureux, s’instaure. Les deux hommes évoquent leurs fantasmes en langage codé : « rouge » pour « nu », « ruta » pour « viol », « voiture » pour « garçon »… Une émulation malsaine dans laquelle ils se décerneront mutuellement le diplôme de « l’ordre du Panda », animal symbole des pédocriminels.

Par webcam interposée, chacun incite l’autre à passer à l’acte sur les enfants de son entourage, repoussant toujours plus de limites.

Une véritable escalade dans l’horreur : Yoann V. doit lui-même être jugé dans les mois qui viennent par la cour d’assises du Maine-et-Loire pour des agressions sexuelles et des viols, certains commis avec actes de tortures ou de barbarie sur douze enfants, dont des nourrissons.

En 2015, Pierre-Yoann Y. rejoindra même Yoann V., alors en vacances dans le Sud avec sa famille. Séjour lors duquel tous deux commettront des viols lors d’une soirée « baby-sitting »…

Baby-sitter chez sa sœur

Pour faire partie de la communauté des pédocriminels du net, il aurait ainsi diffusé et partagé des images suffocantes d’attouchements et de viols sur des enfants.

Comme un rite de passage obligé. En retour, il aurait eu accès au téléchargement d’un guide pratique du parfait prédateur contenant toutes sortes de conseils pour mieux approcher les enfants, selon leur âge et en utilisant des vocables adaptés.

Sous son lit, plusieurs cartes postales échangées avec le suspect arrêté par les gendarmes, peu de temps avant, sont retrouvées avec des photos d’enfants sodomisés.
En Occitanie, de 2012 à 2018, il rend visite à sa sœur et s’occupe de temps en temps de ses nièces alors âgées de 4 mois et 3 ans.

« Quand il se retrouvait seul avec elles, dans leur chambre, il parvenait à ses fins sans être soupçonné car son statut de policier, à l’époque, faisait de lui un oncle irréprochable », commente Me Christophe Léguevaques, avocat toulousain qui représente la famille des deux victimes, avec Me David Nabet-Martin.

Attouchements, viol digital, sont les principaux faits reprochés à cet oncle qui une semaine avant son interpellation, en 2018, aurait procédé à de nouveaux attouchements sur l’une de ses nièces, profitant de l’absence des parents.

Les images étaient ensuite diffusées à d’autres contacts pédophiles, en France et même en Europe. C’est d’ailleurs l’un d’eux, dans un sursaut de conscience, qui sera à l’origine de la dénonciation de Yoann V. sur Pharos.

Plusieurs enquêtes ont ainsi été ouvertes en cascade, dont l’une concerne un autre policier, basé en Meurthe-et-Moselle.

Ce dernier a admis avoir imposé une fellation à un enfant placé chez ses parents, sous l’influence, dit-il, du duo.

« J’ai l’impression d’avoir été leur jouet pour envoyer des photos, a-t-il ainsi résumé durant l’enquête. Avec V. et Y., c’était toujours plus : Vas-y, soulève son slip, montre son sexe, décalotte… »

Nièces, neveux et fils de proches pour victimes

Si chacun estime désormais avoir été sous l’emprise de l’autre dans ce tandem, c’est bien Pierre-Yoann Y. qui se plaçait en position de « sachant » : il avait ainsi téléchargé sur le dark Web plusieurs « guides » à destination des pédophiles.

Des conseils sur les lieux où trouver des enfants, les meilleures positions pour les violer, l’âge idéal selon leur capacité à verbaliser des agressions, la façon de les aborder.

Des préconisations que Pierre-Yoann Y. a appliqué à la lettre, commettant ses abus dans un contexte ludique, y compris à l’aide d’un livre « Martine » à la page de couverture modifiée, pour amadouer ses proies : nièces, neveux, fils de ses proches…

« La confiance que lui portaient ses amis et sa famille ne pouvait qu’être renforcée du fait de sa qualité de policier, souligne Me Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’enfance et de la famille d’une victime. Cet ascendant et cette autorité naturelle, induits par son statut, expliquent d’ailleurs l’état de sidération dans lequel mes clients se sont durablement trouvés à l’évocation des faits. » « Des actes barbares », souligne-t-elle, rappelant l’exceptionnelle gravité de ce dossier, notamment par le « nombre de fichiers pédopornographiques retrouvés, qui dépasse l’entendement ».

Neuroleptiques et vodka goût fraise

« C’est une affaire qui ne peut que sidérer de par la nature des actes commis et l’âge des victimes », abondent Mes Sandra Chirac-Kollarik et Pascal Rouiller, avocats de plusieurs neveux et nièces de Yoann V., dont un garçonnet également victime du gardien de la paix, alors qu’il n’avait que quelques mois.

Car, pire encore, selon son ami angevin, l’accusé aurait drogué certaines de ses victimes pour assouvir ses bas instincts (des traces de neuroleptiques et d’antiépileptiques ont été retrouvées dans leurs cheveux).

Il aurait également saoulé un enfant de huit ans en ajoutant de la vodka dans son eau minérale aromatisée à la fraise… Des faits que l’ancien policier conteste fermement.

Décrit par les experts psychologiques comme quasiment dénué d’empathie, l’accusé a révélé à la faveur de l’enquête avoir lui-même subi plusieurs agressions dans l’enfance, dont un viol par son cousin.

Sa tante, informée, lui aurait alors intimé d’arrêter de « dire n’importe quoi ». Les deux intéressés nient.

Quant à sa propre conduite, Pierre-Yoann Y. a maintenu n’avoir pas voulu faire de mal aux enfants, ne reconnaissant que les agressions sexuelles.

« Les faits, d’une gravité indiscutable, ont été reconnus dans leur aspect factuel. Néanmoins, nous devrons nécessairement avoir un débat sur leur qualification juridique », éclaire Me Théo Heguy, avocat de l’accusé, pour qui certaines accusations de pénétration (donc les viols) ne sont pas établies.

Le procès doit s’achever vendredi.

« Les débats d’audience s’annoncent comme extraordinairement éprouvantes pour les parties civiles ; une lente descente aux enfers, qui interrogera sur l’homme, sa part d’ombre absolue et de laide violence. »

Selon l’enquête de personnalité réalisée sur cet homme, ces penchants pour les jeunes enfants remonteraient alors qu’il était âgé de 14 ans. Il aurait expliqué son attirance pour les enfants alors qu’il n’était lui-même qu’un adolescent.

En 2008, à l’âge de 23 ans, il aurait commis ses premiers sévices sur un proche de sa famille, un cousin de 3 ans à l’époque des faits.

Méthodique et collectionneur, l’ancien policier classait et archivait chaque fichier, sans aucune protection particulière.

Ce n’est qu’à la vue de ces images insoutenables qu’il a reconnu les faits, devant le juge d’instruction.

« Oui, j’ai fait ça ! », dit-il, en pleurs.

Cet homme est jugé jusqu’à vendredi 5 mars par cinq magistrats professionnels, sans jury populaire.

Il encourt 20 ans de réclusion.

Sources :

La dépêche

Le Parisien

Actualisation du 19 mai 2021

Hauts-de-Seine | le policier pédophile condamné à 18 ans de prison

Pierre-Yoann Y., 35 ans, a été reconnu coupable d’avoir agressé une dizaine d’enfants et de nourrissons. Plus de 234 000 photos à caractère pédopornographiques avaient été découvertes à son domicile.

C’est une affaire effroyable, qui a conduit les enquêteurs à mettre la main sur des images insoutenables, qui vient de donner lieu à une condamnation.

Pierre-Yoann Y. un policier accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement plusieurs enfants, dont des bébés, et partagé des images pédopornographiques sur Internet entre 2011 et 2018, a été condamné vendredi à 18 ans de prison par la cour d’assises des Yvelines.

Dans ce procès, qui se déroulait à huis clos depuis lundi, le parquet de Versailles avait requis vingt ans de réclusion criminelle pour viols sur mineurs et détention, diffusion et enregistrement d’images pédopornographiques contre ce fonctionnaire des Hauts-de-Seine, qui a été reconnu coupable d’avoir agressé une dizaine d’enfants et de nourrissons, appartenant à sa famille ou son entourage.

Pierre-Yoann Y. a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux-tiers, une obligation de suivi pendant 20 ans, une interdiction de travailler en contact avec des enfants et une injonction de soins.

« Par la peine de prison et les mesures complémentaires, la cour criminelle a pris le soin d’utiliser tous les moyens juridiques et judiciaires pour que de tels faits abjects ne se reproduisent plus », a réagi Me Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’enfance, qui s’était constituée partie civile.

Des « guides de pédophilie » découverts à son domicile

Lors de la perquisition du domicile de l’accusé à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en mars 2018, les enquêteurs avaient découvert plus de 234 000 photographies et près de 7 000 vidéos à caractère pédopornographique, certaines prises ou tournées par lui.

Ces images, « difficilement soutenables » selon l’accusation, montrent notamment des viols sur des bébés.

Des « guides de pédophilie » conseillant entre autres l’administration de neuroleptiques pour « endormir » les enfants avant les agressions ont également été retrouvés par les enquêteurs.

Un mode opératoire qu’il nie, malgré la présence de traces de ces produits dans les cheveux de certains enfants abusés.

Le pédophile de 35 ans, qui avait un casier judiciaire vierge, a été identifié à la faveur d’une enquête portant sur un Angevin de 27 ans, qui a été de son côté renvoyé devant les assises pour une série de viols aggravés et d’agressions sexuelles aggravées, commis entre 2010 et 2018.

Les deux hommes se sont rencontrés via des sites pédocriminels.

Interpellé dans les Hautes-Pyrénées

Il avait été interpellé à Orleix, dans les Hautes-Pyrénées. Cet homme a été reconnu coupable d’abus sexuels sur des enfants, notamment une fillette vivant à Tarbes à l’époque et plusieurs enfants habitant dans les Landes et en Seine-Maritime.

Sources :

Le parisien

La dépêche

“Angers, une ville où ils vaut mieux surveiller ses enfants de près..”

Pour rappel:

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