Anet | Jérôme Millet reconnu coupable d’agression sexuelle sur sa nièce

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Un pédocriminel multi-récidiviste a agressé sa nièce de 10 ans
photo d'une fillette de dos avec son nounours
D’autres accusations ont été avérées, quelques années plus tôt. Le prévenu affiche en effet deux mentions sur son casier judiciaire. La première en 2006 pour agression sexuelle (tribunal pour enfant), la seconde en 2011, pour viol sur mineur.

Accusé d’avoir agressé sexuellement sa nièce à peine âgée d’une dizaine d’années à Anet, le tonton l’assure :

“Je ne peux pas avoir fait ça”.

Pas de quoi convaincre le tribunal de Chartres, qui le condamne à de la prison ferme.

C’est d’un pas peu assuré et le regard perdu que le prévenu entre dans le box de la petite salle d’audience, entouré d’agents de l’escorte judiciaire.

Jérôme Millet, 32 ans, est jugé par le tribunal de Chartres pour agression sexuelle incestueuse sur mineur, à savoir sa nièce, à peine âgée d’une dizaine d’années.

La maman de la fillette, également sœur du prévenu, a porté plainte le 11 mars 2020, à la gendarmerie d’Anet.

Le président du tribunal détaille, s’adressant au prévenu :

« La petite s’est confiée à un membre de la famille, expliquant que vous avez mis votre main dans sa culotte avant d’appuyer fort sur sa “nénette” et que cela lui faisait mal, lorsqu’elle dormait chez vous. »

Des propos confirmés par la fillette au moment de son audition par les enquêteurs, précisant que :

« Les faits ont commencé lorsqu’elle était en classe de CE2, à 8 ans ».

Le président précise que, présentée à un gynécologue et à un pédiatre, l’enfant :

« Ne présente pas de signe de violence, ni de lésion et son hymen intact ».

Le frère de la fillette, âgé d’un an de plus, a également été entendu pour l’enquête. Il rapporte que sa sœur s’est confiée à lui sur les agissements de « tonton », et que cela s’était produit plusieurs fois, la nuit.

Le président ajoute que :

« Le frère ajoute qu’il a entendu sa sœur dire “arrête, arrête” une nuit ».

L’enquête révèle que le prévenu dormait dans le même lit que sa nièce et son neveu, lorsqu’ils passaient la nuit dans son logement, où il vivait seul. Interrogé, le prévenu, les bras croisés, marmonne :

« C’était pour qu’ils soient bien. La mezzanine était encombrée. »

Lors de sa garde à vue, l’oncle nie formellement, puis confie aux enquêteurs, lors de la troisième audition :

« Je ne sais pas si je l’ai fait ou pas. Mais je ne me vois pas faire ça. »

Devant le juge d’instruction, il évoque même comme « possible » le fait d’avoir commis les actes reprochés sur sa nièce et évoque des « pulsions ».

Mais lors de l’audience, le prévenu n’a aucun doute, malgré plusieurs hésitations au moment de ses réponses :

« Non, je ne reconnais pas les faits. C’est impossible de faire ça à ma sœur et ses enfants, qui sont tout pour moi. Je ne sais d’où sortent ces accusations ».

Le président du tribunal note que :

« Selon le psychiatre qui a rencontré la petite, le discours de l’enfant est cohérent ».

D’autres accusations ont été avérées, quelques années plus tôt. Le prévenu affiche en effet deux mentions sur son casier judiciaire. La première en 2006 pour agression sexuelle (tribunal pour enfant), la seconde en 2011, pour viol sur mineur.

Face au tribunal, la maman de la fillette, sœur du prévenu, se confie :

« Il est aujourd’hui très difficile d’évoquer ce sujet avec ma fille. J’ai appris par les gendarmes que mon frère dormait dans le même lit que les enfants. Moi-même, je ne le fais pas. J’avais confiance, il disait qu’il ne toucherait jamais aux enfants. On a fait beaucoup pour lui et je me suis fait avoir. Je regrette »

L’avocat des parties civiles souligne que le prévenu :

« Reconnaît les faits à demi-mot ».

La procureure évoque pour sa part :

« Un positionnement qui laisse dubitatif. Il reconnaît sans reconnaître. »

Face à la récidive, elle demande six ans d’emprisonnement.

L’avocate du prévenu pointe « des contradictions dans les déclarations » de l’enfant. Elle souligne également le parcours de vie socialement chaotique de son client, dès son enfance, et plaide la relaxe.

Le tribunal déclare Jérôme Millet coupable. Il est condamné à cinq ans d’emprisonnement. Il doit également se soumettre à un suivi socio-judiciaire de cinq ans à l’issue de la peine, avec obligation des soins et interdiction d’entrer en contact avec sa nièce. Il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

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