Agnetz | Viol sur mineur : le beau-père acquitté

L’ex-beau-père de Gwenaëlle, accusé par cette dernière de l’avoir violée quotidiennement pendant trois ans, a été acquitté ce mardi après trois jours de procès.

« Cette affaire n’est pas privée, elle nous concerne tous. » Dès le début de ses réquisitions ce mardi, l’avocate générale avait demandé aux jurés de la cour d’assises de l’Oise de juger avec la plus grande intransigeance cet homme accusé de viols à répétition, entre 2001 et 2004, par son ex-belle-fille, Gwenaëlle. Mais coup de théâtre en ce début de soirée. La cour a, au terme de trois jours de procès, prononcé l’acquittement du quinquagénaire. Elle a retenu, « au vu des débats et des éléments, qu’il n’y avait pas de preuves », relate la présidente à l’issue d’un long délibéré.

Lundi, Gwenaëlle avait apporté de nouveaux éléments à charge contre son ex-beau-père – notamment une violence physique jamais évoquée auparavant – et laissé entrevoir des variations dans ses accusations. Un argument utile à l’avocat de la défense, Maître Paul-Henri Delarue. « Ce dossier, c’est de la logorrhée et des millions d’incohérences », a argué le conseil lors de sa plaidoirie.

source : Maître Paul-Henri Delarue copainsdavant.linternaute.com

 

La thèse de l’instabilité psychologique

Ce dernier pointait du doigt une plaignante « éminemment sujette à des troubles psychologiques » et « une problématique œdipienne fondamentale dans ce dossier ». Référence à un contexte familial des plus complexes, comme l’ont laissé transparaître ces trois jours de procès.
Listant l’absence d’antécédents chez son client, une expertise psychiatrique qui lui était favorable et une fragilité de la victime antérieure aux faits dénoncés, Me Delarue a mis en valeur l’instabilité psychologique de la plaignante. « Cette jeune femme est enfermée dans le mensonge. Ce n’est pas inédit dans les annales judiciaires », a-t-il encore fait valoir.
Les ex-époux soulagés
L’avocate de Gwenaëlle, Me Barbara Vrillac, a pour sa part mis en lumière « la constance des déclarations de Gwenn » et dénoncé le « mode opératoire » de l’accusé. « Un monsieur qui peut avoir de l’emprise sur les gens » et qu’elle avait qualifié de « pervers narcissique ».
Et les réquisitions de l’avocate générale allaient en ce sens. « Gwenaëlle ne varie pas sur le fond de ce qu’elle dénonce », a-t-elle abondé, demandant une peine de quinze ans de réclusion. Mais c’est finalement un accusé libre, et soutenu par son ex-épouse, la mère de Gwenaëlle, qui est sorti du tribunal.

Source : leparisien.fr

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